TOUT EST DIT

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vendredi 12 novembre 2010

L’infobésité : un enjeu pour la création collective de la connaissance

Alors que les nouvelles technologies ont été implémentées dans l’entreprise, la formation des managers n’a pas pris la mesure des changements induits. Le management français assoit généralement son pouvoir sur la rétention d’informations et un fonctionnement en petit cercles de pouvoir. Cette volonté de tout contrôler est souvent contre-productive face au déferlement d’informations. Elle n’est pas en mesure de canaliser les flux car elle possède une vision trop restrictive du travail en réseau. Trop importants pour le manager, ce dernier déverse généralement les flux d’information sur son subordonné pour les analyser. Lui-même le vit comme un surcroît de pression. Résultat : l’information sera traitée de façon aléatoire sans forcément en extraire les signaux de risques ou d’opportunités.

Cela signifie t-il qu’il existe une réelle inadéquation du management à la française aux NTIC qui bloque la transformation de l’information en connaissance... ?
Probablement car, notre société a une logique pyramidale, nuisible à la communication et à la création de connaissances. Elle vise à accumuler du savoir pour du pouvoir, et non pour le faire fructifier. Cette logique provient de la sélection et de la formation des élites en France. Si l’on devait reprendre la typologie de Patrick Fauconnier (La fabrique des "meilleurs" : enquête sur une culture d’exclusion, Seuil, 2005), il existe deux systèmes :
· le système pépinière (anglo-saxon, pays du nord de l’Europe) où chacun va développer ses compétences et ses qualités et ainsi contribuer à fabriquer de la connaissance ;
· le système raffinerie (France notamment) où l’objectif est de sélectionner les meilleurs. D’où la société des élus et des déchus !

Or, la connaissance naît d’un partage collectif : c’est de ces informations enrichies par une expérience commune que découlent des décisions opérationnelles et non des solutions copiées chez le voisin.

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