TOUT EST DIT

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vendredi 12 novembre 2010

Imminent, le remaniement sème déjà le trouble au centre

Nicolas Sarkozy devrait annoncer le remaniement gouvernemental lundi ou mardi et fixer la feuille de route de sa « seconde étape » jeudi à la télévision.
 Commémoration du 11 Novembre hier, départ pour Séoul et le G20 dans la foulée, ultimes consultations dimanche : l'agenda du président de la République est très chargé avant le lancement de la « seconde étape » de son mandat. Après le remaniement gouvernemental, qui interviendrait lundi ou mardi, Nicolas Sarkozy devrait prendre la parole à la télévision jeudi soir afin de fixer la feuille de route de ses équipes pour les dix-huit derniers mois avant l'élection présidentielle de 2012. Sans attendre, ces changements ont commencé à jeter le trouble dans la majorité, notamment au centre. En cause : la période de « test » médiatique qu'a souhaité le chef de l'Etat pour Jean-Louis Borloo, sans manifestement en sortir convaincu. Les proches du ministre de l'Ecologie reprochent à l'Elysée de l'avoir «  humilié » en le poussant à s'exposer ainsi et aux anciens RPR d'avoir voulu barrer la route à un centriste. Il semble, de fait, que dans le contexte actuel de crise économique et de fragilité politique du président de la République, Nicolas Sarkozy envisage de maintenir François Fillon en poste, quitte à changer largement le reste du gouvernement et la direction de l'UMP.
Persuadé qu'il est «  toujours dans la course pour Matignon », Jean-Louis Borloo a sous-entendu mercredi qu'un refus du chef de l'Etat pourrait le conduire à faire entendre sa voix à l'extérieur. «  Les centristes auront, dans tous les cas de figure, le besoin de mieux se coordonner, de mieux s'organiser », a indiqué le ministre de l'Ecologie, qui réunit périodiquement les différents courants du centre (Nouveau Centre, centristes de l'UMP, Parti radical). L'initiative pourrait aboutir à la création d'une « confé dération » du centre, favoriser l'émergence d'un groupe autonome à l'Assemblée, voire d'une candidature portée par Jean-Louis Borloo en 2012. Le ministre a prévu de réunir ses soutiens lundi soir, dans la foulée du remaniement, pour arrêter sa stratégie.

Malmené par les sondages

Malmené par les sondages, Nicolas Sarkozy se voit reprocher la façon dont il a mené la période de préremaniement, et notamment le fait d'avoir annoncé sa «  seconde étape » si longtemps à l'avance (il a commencé à l'évoquer mi-mars). L'attente a suscité rumeurs, tensions humaines, attentisme. Elle a vu se multiplier le nombre de premier ministrables et rendu impensable le maintien de François Fillon… jusqu'à ce que la «  vraie surprise apparaisse être son maintien », se console un conseiller de Nicolas Sarkozy.

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