TOUT EST DIT

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dimanche 28 novembre 2010

Justice introuvable

La crise qu’affronte l’Europe est grave. Elle voit arriver brutalement les factures de ses fuites en avant. L’immobilier espagnol, le dumping fiscal irlandais et… le modèle social français: tout cela était financé à crédit, par des taux d’intérêt faibles grâce à l’euro gagé par l’Allemagne.
La crise financière a fait exploser l’addition. Chaque jour, il faut emprunter aux épargnants du monde entier (les retraités américains, l’Etat chinois, les fonds des producteurs de matières premières). Trois faits s’imposent.

1. L’Europe ne peut agir seule dans un monde où le commerce mondial est le moteur de la croissance de tous. Elle ne peut se protéger quand elle a besoin des achats chinois.

2. L’Europe n’a pas de politique commune alors qu’elle a une monnaie commune: les taxes, les droits sociaux, la fiscalité des personnes, chacun s’arrange.

3. Le monde ainsi créé s’appuie sur des injustices considérables. La finance a mis une forte pression sur les salariés en enrichissant les actionnaires. Elle a créé du chômage en Occident. Elle a permis la création de fortunes énormes et rapides. La somme des égoïsmes peut creuser la tombe de l’Europe.

Quoi qu’il arrive, il faudra des sacrifices pour réduire les dettes, même en les étalant. Dans nos démocraties, la première condition pour que ces sacrifices soient légitimes est de rétablir un sentiment de justice. Chaque gouvernement ne peut plus s’appuyer sur des clientèles éphémères.

Les plus pauvres doivent être au coeur des objectifs de tous les gouvernements. Les riches doivent accepter des ponctions qui ne seront pas seulement des symboles. Alors, nous aurons la capacité à transformer des sacrifices en efforts.

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