lundi 15 novembre 2010
Bertrand Delanoë
Le maire socialiste de la capitale a compromis ses chances de diriger un jour le pays, mais ce descendant de Malouins tient toujours d'une main ferme le gouvernail de la ville. Le Conseil de Paris qu'il préside aujourd'hui compte à son ordre du jour des dossiers importants sur les Halles et le logement, et il vient de faire acte d'autorité en réduisant les salaires des 60 cadres municipaux les mieux payés. Cet admirateur de Dalida, dont le film culte est « L'incompris » de Luigi Comencini, est un affectif auquel quatre décennies de carrière politique ont forgé un blindage presque aussi dur que les bitumes qu'il vendit au début de sa carrière. L'accord conclu avec Jacques Chirac pour mettre fin au procès sur les emplois fictifs de la ville témoigne d'un pragmatisme qui n'a néanmoins pas suffi au natif de Tunis, qui se proclame « libéral et socialiste », pour prendre le contrôle du PS au congrès de Reims il y a deux ans. « Bébert », comme le surnommaient ses camarades de la section du 18 e arrondissement, conserve la sympathie des bobos depuis la mise en place du tramway et des Vélib', mais il s'est fait remarquer cette année par son absence inhabituelle à la Gay Pride. Si le bon orateur repéré jadis par François Mitterrand n'est plus en piste pour l'Elysée, il se satisferait sans nul doute d'un ministère en 2012. Mais on n'en est pas encore là pour celui qui a remporté le prix Humour et Politique en déclarant : « Le vrai changement au PS, ce serait de gagner. »
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