Pour l'heure, un tiers des retraités américains perçoivent leur pension des seules caisses publiques. Un autre tiers, bien que percevant une retraite complémentaire privée, finance encore l'essentiel de leur pension par la manne publique. Ces caisses de l'assurance-vieillesse publique américaine affichent un confortable excédent, de 2.600 milliards de dollars (1.865 milliards d'euros). Mais à mesure que les baby boomers prennent leur retraite, sur fond de chômage élevé, qui plus est, le fragile édifice se déséquilibre.
Sonnette d'alarme
Dès cette année, les caisses distribueront plus en pensions qu'elles ne reçoivent en cotisations, et aux alentours de 2015, la situation sera inquiétante. Surtout, les dépenses du système - mis sur pied en 1935 pour protéger les victimes de la Grande Dépression - qui s'élèvent à quelque 708 milliards de dollars (508,2 milliards d'euros) pour cette année, représentent 20 % du total des dépenses publiques. De quoi alerter la Commission de réduction du déficit public, qui rendra ses recommandations en décembre, soit après les élections de mi-mandat.
Et, selon certains observateurs, les Démocrates ont déjà intrigué pour préserver le statu quo des caisses de retraite. Non seulement la présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, a écarté tout élu ayant à voir, de près ou de loin, avec les Caisses de retraite ou de santé des personnes âgées, pour cette Commission de réduction du déficit installée par le président Obama, mais en plus, certains élus démocrates ont déposé une résolution exprimant l'opposition du Sénat à toute mise en cause du système.
Pour le moment, employés et employeurs cotisent, à égalité, 12,4 % de la part annuelle du salaire inférieure à 102.000 dollars (72.860 euros), pour la retraite. Selon un récent sondage, effectué par l'AARP, l'association des personnes âgées, les trois quarts des adultes actuels ont l'intention de s'appuyer, en partie ou en totalité, sur les caisses de retraite pour leur pension. L. J. B.
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