TOUT EST DIT

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vendredi 15 octobre 2010

Angela Merkel n'en finit plus de chuter

À la veille d'un scrutin majeur, les sondages continuent de plomber la coalition de la chancelière. En cas de défaite, elle pourrait renoncer à son poste et être remplacée par son ministre de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg.

Rien ne va plus pour Angela Merkel. En dépit du redressement spectaculaire de l'économie allemande, le pays semble peu à peu lui glisser entre les doigts. La cote de sa coalition de centre droit continue son interminable chute libre. Au point d'avoir atteint un nouveau record d'impopularité et de soulever les premières interrogations sur l'avenir politique de la chancelière et sur son éventuel remplacement à la tête du gouvernement allemand. Son ministre de la Défense, le Bavarois Karl-Theodor zu Guttenberg, fait figure de favori à sa succession.

Selon un sondage de l'institut Forsa, la coalition de la chancelière ne recueillerait plus que 33% des intentions de vote. Ce niveau record à la baisse illustre la montée du mécontentement de l'électorat face à la politique du gouvernement, en particulier ses dissensions internes et ses projets de prolonger l'activité des centrales nucléaires et de construire une nouvelle gare à Stuttgart. Les conservateurs de la CDU recueillent 29% des intentions de vote, soit deux points de moins que la semaine dernière. Leurs partenaires de la coalition, les libéraux du FDP, perdent un point et obtiennent 4%, sous le seuil des 5% requis pour avoir une représentation parlementaire.

Les Verts sont pour leur part crédités de 25% et leurs alliés du SPD de 23%. Dopés par l'opposition au projet de construction de gare «Stuttgart 21», les écologistes sont donnés largement favoris aux élections régionales prévues dans le Bade-Wurtemberg le 27 mars 2011. Pour la première fois, le SPD s'est dit prêt à faire élire un ministre-président Vert à la tête d'une coalition régionale écologistes sociaux-démocrates, si Die Grünen arrivaient en tête du scrutin. Pour le parti conservateur de Merkel, qui dirige le Bade-Wurtemberg sans interruption depuis l'après-guerre, une défaite à Stuttgart serait catastrophique. «Si nous perdons le Bade-Wurtemberg, ce sera aussi grave pour la CDU que la défaite du SPD en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en 2005», estime un haut responsable de la CDU.

Manque de leadership

Contrairement à Gerhard Schröder, la chancelière n'organisera pas d'élections anticipées en cas de défaite à Stuttgart. Les législatives anticipées avaient coûté la Chancellerie au SPD en septembre 2005. Cependant, d'après les analystes, il est peu probable que Merkel puisse se maintenir à la tête de la CDU en cas de défaite. Son second mandat et la coalition avec les libéraux du FDP ne réussissent pas à la chancelière, dont la cote de popularité ne cesse de s'effriter depuis sa réélection en septembre 2009. Le parti lui reproche son conservatisme trop mou, son manque de leadership et une stratégie floue. Et selon les médias allemands, il est clair pour Merkel qu'elle renoncera à la Chancellerie si elle perd la direction du parti. Selon le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, la perte du Bade-Wurtemberg ferait naître une «situation explosive», qui pourrait entraîner un coup de balai dont Merkel serait la première victime.
Son ministre de la Défense au physique de jeune premier, le très populaire Karl-Theodor zu Guttenberg, serait alors l'ultra-favori pour lui succéder. Idole de l'union des jeunesses conservatrices, qui le surnomme «KT», Guttenberg est déjà traité par les médias et la CDU comme un «chancelier en réserve». La Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne que Guttenberg, âgé de 38 ans, a su montrer son courage politique et son indépendance d'esprit avec sa réforme de la Bundeswehr, qui prévoit la fin du service militaire, à laquelle il a su rallier les conservateurs. Horst Seehofer, patron de la CSU (parti jumeau de la CDU en Bavière), aurait d'ores et déjà prévu de lui céder, l'année prochaine s'il n'est pas parvenu à enrayer l'érosion de son parti, les rênes de la CSU et son poste de ministre-président de la Bavière. Son discours très remarqué à l'occasion des 20 ans de la réunification a donné l'impression que Guttenberg se prépare à toutes les éventualités. S'il poursuivait son irrésistible ascension jusqu'à la Chancellerie, «KT» serait le premier Bavarois à diriger l'Allemagne.

Berlin soutient la formation d'imams

Le gouvernement allemand va verser jusqu'à 4 millions d'euros aux universités de Tübingen (Sud-Ouest) et de Münster-Osnabrück (Nord-Ouest) qui vont former des imams et des théologiens spécialisés dans l'islam, a annoncé ce jeudi la ministre de l'Éducation, Annette Schavan. Ces futurs imams se verront dispenser un enseignement en allemand. De nombreux imams sont envoyés par la Turquie pour quelques années et ne parlent pas ou peu allemand à leur arrivée.





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