La CFDT, premier syndicat du transport routier, a appelé jeudi 14 octobre les salariés du secteur à "maintenir et amplifier les mouvements de mobilisations nationales contre la réforme", en organisant notamment des blocages sur les routes et les sites pétroliers. Des opérations-escargot et des barrages filtrants ont déjà eu lieu jeudi au nord de Limoges, dans le Pas-de-Calais ou encore au Puy-en-Velay (Haute-Loire). Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT-Route, explique pourquoi son organisation a décidé de hausser le ton.
Où en est la mobilisation des routiers ?
Pourquoi choisir d'amplifier la mobilisation maintenant ?
Nous sommes un syndicat qui prône le dialogue. Aujourd'hui, on dialogue plus avec les renseignements généraux qu'avec les responsables politiques ! Nous étions dans les manifs, nous sommes là depuis le début. Mais depuis le 12 octobre [dernière journée de mobilisation], nous estimons que le gouvernement s'entête. Tout le monde en a ras-le-bol, on est en train de nous presser comme des citrons et on ne devrait rien dire ?
La réforme aurait-elle des conséquences particulières pour les routiers ?
Si elle venait à passer, oui. Un salarié du transport routier avec au moins trente ans d'ancienneté peut prendre un congé de fin d'activité à partir de 55 ans. Entre 55 et 60 ans, ce régime est financé par les employeurs, les salariés du secteur et l'Etat. A partir de 60 ans, il entre dans le régime général des retraites. Si l'âge légal est repoussé à 62 ans, que se passera-t-il entre 60 et 62 ans ? Reprendre un travail pour deux ans est illusoire.
On se dirigerait donc probablement vers un décalage de deux ans du régime. Or celui-ci a été obtenu sur des critères de pénibilité et de sécurité, et l'âge auquel on estimait qu'il pouvait être dangereux de continuer à conduire n'a pas changé ! Mais je le répète, c'est avant tout le soutien à une action globale, par solidarité avec l'ensemble de la population.
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