Nicolas Sarkozy et Angela Merkel vont militer au G20 pour la création d'une taxe bancaire et sur les transactions financières. L'idée d'un gouvernement économique des 27 a également été évoquée.
«C'était un entretien très important. Merci à Nicolas Sarkozy d'être venu». Ce lundi à Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel a souhaité mettre un terme aux rumeurs persistantes de mésententes entre la France et l'Allemagne dans le cadre de la lutte contre la crise financières européenne. Lors de sa conférence de presse commune avec le président français à Berlin, Angela Merkel a rappelé la nécessité pour les deux pays de donner «un élan» à l'Union européenne pour «agir de façon opérationnelle» et «tirer les conséquences de la crise financière à répétition».
Décidés à «parler d'une même voix», les deux chefs d'Etats ont annoncé qu'il porteraient ensemble, lors du G20 de Toronto, l'idée d'une taxe sur les transactions financières et d'une taxe bancaire, «qui sera appliquée de la même façon en France et en Allemagne», a précisé Nicolas Sarkozy.
Avec Angela Mergel, le président français a rappelé la nécessité de renforcer le pacte de stabilité et de croissance. Pour les pays les plus laxistes en matière de dette souveraine, les deux pays proposent une sanction qui se traduirait par la suspension de leurs droits de votes au Conseil européen. Cette proposition, qui sera soumise au président du Conseil européen Herman Van Rompuy, pourrait donner lieu à des modifications de traité qui se feront «dans un avenir proche», selon Angela Merkel.
Un gouvernement économique européen
Enfin, l'Allemagne et la France ont évoqué leur souhait de mettre en place «un gouvernement économique des 27» qui se réunirait rapidement «de façon opérationnelle et pragmatique». Les deux chefs d'Etats veulent également pouvoir, «en cas de nécessité», réunir uniquement les 16 seuls chefs d'Etats de la zone euro. «Il n'y aura pas de pays de première et de deuxième classe. L'idée est juste de coopérer rapidement en cas de problèmes concernant la zone euro», a insisté Angela Merkel.
«L'Europe n'est pas le continent le plus dynamique contrairement aux ambitions du traité de Lisbonne. Il ne faut pas créer de nouvelles institutions mais être plus opérationnels», a souhaité la chancelière. Nicolas Sarkozy a réitéré son souhait de «sortir des débats idéologiques pour faire bouger les choses rapidement».
Interrogés sur leurs visions respectives des plans de rigueurs annoncés dans les deux pays, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sont restés évasifs. La chancelière allemande a précisé que l'«Allemagne avait fait le pas qu'il fallait et que la France aussi». Pour sa part, le président français a évoqué «une question de responsabilité commune, de confiance et de proximité».
Avant le G20, l'Allemagne et la France défendront leurs initiatives communes lors de la réunion du Conseil européen, ce jeudi.
mardi 15 juin 2010
Taxe bancaire: l'offensive Sarkozy-Merkel
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