TOUT EST DIT

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lundi 31 mai 2010

Pas le moment de lâcher la Grèce. Et si vous partiez ?

"C'est le moment de partir" ! On est habitué à ce genre de phrase, un brin racoleuse, qui fleurit sur les vitrines des tours opérators. Toutefois, il y a de fortes chances pour que cela soit vraiment le cas d'ici peu. La Grèce traversant une passe difficile, les acteurs du secteur touristique appellent à soutenir le pays.
Un appel qui sonne le branle-bas de combat pour sauver le tourisme grec.

L'Organisation mondiale du Tourisme a poursuivi les hostilités. Par la voix de son secrétaire général, Taleb Rifai, elle prie l'ensemble des acteurs du secteur à soutenir la Grèce. "Laisser tomber le secteur du tourisme ne pourrait que contribuer à accelérér les difficultés actuelles. Nous avons une obligation envers la Grèce" a-t-il souligné, insistant sur le fait que "la prochaine saison estivale est une occasion unique pour tous les acteurs de l'industrie de montrer leur soutien au tourisme de la Grèce".

Chacun a pu constater ces dernières semaines que l'image de la Grèce n'était pas réjouissante. Manifestations, cure d'austérité, voire même des décès lors des émeutes... Bref, rien de bien reluisant et d'attirant pour le futur touriste. Une image contre laquelle s'insurge Theodoros Chartomatsidis, directeur de l'Office Hellénique du Tourisme. Pour lui, les médias ont trop tendance à généraliser. "Les manifestations sont, en réalité, très localisées. Elles ont lieu dans certains quartiers, certaines rues de la capitale. Les sites touristiques fonctionnent sans problèmes. D'ailleurs, le reste du pays est relativement épargné. Dans les îles et dans la province, c'est très tranquile."

Les professionnels du tourisme s'en prennent aussi aux médias. Cette image d'un pays paralysé n'a pas fait de bien aux taux de réservation. Elle a même conforté pas mal d'annulations. D'après les premières études, les ventes auraient commencé à baisser dès que les médias ont parlé des décès. Les grands tours-opérators nationaux sont relativement réticents à délivrer leurs chiffres, toutefois, les estimations de la baisse sur cette destination sont conséquentes. Pour exemple, l'indutrie du tourisme grec s'attend à un recul de 7 à 9 % pour l'année 2010.

La contre-attaque des tours-opérators

Néanmoins, pas la peine d'accabler la Grèce. Vanessa Lesiourd à National Tours souligne qu'en ce moment, le sort s'acharne. Le volcan islandais, les crash d'avions, les grèves dans les aéroports et les compagnies aériennes... Beaucoup de facteurs qui font que "les gens attendent". Attendent de voir la tendance, espèrent plus de stabilité, que le volcan se calme, etc... "Ceux qui ont déjà réservé partiront. Ce qui va être délicat, ce sera pour les nouvelles réservations. C'est là qu'on verra la vraie tendance. Mais d'ores et déjà, les ventes chutent".

Mais pas question de se laisser abattre. Les voyagistes et l'Office Hellénique du Tourisme organisent la riposte. "C'est sûr, les prix vont baisser, il va falloir destocker et remplir les avions" affirme Mme Lesiourd. Sans doute que les compagnies attendront le dernier moment pour brader les places vers les terres helléniques. A vous de guetter !

Du côté de l'Office du Tourisme Grec, on met les bouchées doubles pour booster la destination. "On fait beaucoup d'information vers les médias et les tours-opérators pour leur montrer la véritable image de la Grèce", lance Mr Chartomatsidis. "Les Grecs ont conscience que le tourisme est important pour le pays, ils ne feront jamais quelque chose qui puisse y nuire".
La situation est d'autant plus fragile dans les îles de la Mer Egée, qui dépendent en majorité du bon vouloir des transporteurs (bateaux ou avions) du continent. La moindre perturbation, et ce sont des centaines de réservations qui échappent au chiffre d'affaires du tourisme local.

Rien à craindre

Plusieurs touristes n'ayant cure de la situation sociale se sont tout de même rendus sur place, et les échos sont... positifs. D'après les témoignages, il suffirait simplement de ne pas s'approcher des lieux de manifestations, et tout le voyage se passe (presque) comme si de rien n'était.

Maintenant, c'est à vous de jouer. Guetter du côté des voyagistes qui préparent des réductions et des offres fumantes. L'occasion de voyager un peu moins cher. Être à l'affût des promotions de dernière minute qui tomberont probablement au tout début de la haute-saison (de la fin mai à début octobre). Sur place, les prix ne risquent pas de baisser. Le niveau de vie à tendance à s'aligner sur celui des confrères européens, et vous pourrez donc trouvez des adresses aussi peu abordables à Athènes que dans d'autres capitales du Vieux Continent. Toutefois, en chinant bien, vous pouvez dégotter des chambres et des restaurants très sympas et assez bon marché. Il suffit juste de s'éloigner un peu des grands chemins touristiques.

Pour une fois, le français sera bien vu en Grèce cette année s'il y met les pieds,et ce grâce à Nicolas Sarkozy; celui qui à "obligé" les Allemands à le suivre dans le sauvetage du pays.
Alors, pour une fois que la réputation exécrable qu'a le français à l'étranger peut être légèrement modifiée, profitons en !

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