Réunis à Bruxelles pour parler croissance, les chefs d’Etat et de gouvernement n’ont rien décidé qui permettrait de redonner du souffle à une Europe épuisée par la crise et l’austérité, regrette la presse européenne.
Ce fut business as usual dans le palais. Les conclusions sont pré-définies : un peu de flexibilité dans les règles anti-déficits, et en avant toute vers la réduction du chômage des jeunes, la mantra du moment. [...] Pas de coup d’éclat, ni de surprise. Comme si l’Europe n’agonisait pas dans la récession pour la deuxième année consécutive. [...] Il faudrait un peu d’imprévu teinté de génie, une volonté commune inhabituelle pour ramener l’Europe hors du tunnel de la crise avec moins de bavardage et quelques mesures concrètes.
le prix à payer est douloureux pour toute l’UE : chômage des jeunes un peu partout, récessions ahurissantes dans tous les pays durement frappés par la crise...Et, de plus, Berlin suit le même chemin, en demandant que l’expression “assainissement budgétaire”, autrement dit l'austérité orientée vers la croissance, soit mentionnée pas moins de 4 fois dans les conclusions du sommet !
Certaines de leurs demandes [ont été] reprises dans les conclusions du sommet. Paris a ainsi vu d’un bon oeil la mention dans le texte final de “la nécessité d’un assainissement budgétaire différencié, axé vers la croissance” [ce qui] ouvre la voie à une certaine souplesse dans l’application du retour sous la barre des 3% de déficit [...] De son côté, l’Italie a poussé pour que le texte de conclusion reconnaisse le statut particulier des investissements publics d’avenir dans le calcul des déficits.
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