samedi 16 mars 2013
Le b-a ba perdu
Le b-a ba perdu
Le handicap est terrible pour ceux qui entrent au collège en ânonnant la Bibliothèque verte et en comptant sur leurs doigts. Ces apprentissages sont indispensables à une étape cruciale où les enseignements se spécialisent par matière. Sans un bon équilibre de ces connaissances l'enfant ne pourra pas assimiler, ou mal, les leçons reçues du maître. Dans ces classes où l'on évalue et compare, l'élève peut alors être entraîné dans la spirale du décrochage.
Pourtant une majorité d'entre nous dispose de l'équipement intellectuel pour faire des études secondaires normales. Faudrait-il que le système compense les déficits originels dus aux différences de milieux sociaux et que l'on en finisse avec la pression qui pèse sur l'école et sur l'enfant. La pression familiale est trop forte, en plus de l'école chaque écolier à un instituteur chez lui, les comparaisons sont permanentes, dans la classe et à la maison, entre ceux qui entrent en avance au CP, ceux qui ont le bac à 16 ans… Et les plus fragiles se cassent la figure. Or il y a dans les écoles un tiers d'élèves fragiles. Trop d'investissement familial, mais aussi trop d'investissement idéologique et politique. Il faudra bien se décider à ne plus penser l'éducation les uns contre les autres.
Et l'enrichir, la dénormer, en ajoutant de la fantaisie, en fournissant l'indispensable trousseau de la bonne orientation dans la vie. Si possible sur un mode moins roboratif pour que les gosses partent joyeux à l'école tous les matins.
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