TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 16 mars 2013

Grèves Presstalis : 3,2 millions d'exemplaires perdus.

Après un mois de décembre déjà marqué par de fortes perturbations dans la distribution des journaux, janvier a été pire. Selon les déclarations mensuelles des éditeurs déposées à l'OJD, la diffusion France payée des sept quotidiens nationaux a reculé de 6,5% sur le mois par rapport à janvier 2012. 
À l'exception des Échos, dont la diffusion a progressé de près de 3%, tous les titres se sont inscrits à la baisse. Le Figaro et La Croix ont limité leur retrait à respectivement - 3,4% et - 1,7%. Pour les autres, le recul est très sensible: - 8,6% pour Le Monde, - 9,7% pour L'Équipe, - 10,6% pour Libération et - 10,7% pour Aujourd'hui en France, dont l'édition francilienne, Le Parisien, a chuté de 12,1%. 
La baisse est d'autant plus marquée que les ventes au numéro (kiosques et maisons de la presse) ont pâti à la fois des perturbations chez Presstalis, qui distribue les quotidiens nationaux, et d'un effet saisonnier: les ventes de journaux sont généralement mauvaises en janvier. Tous les journaux ont été affectés. 
La Croix(- 0,1 %), Les Échos(- 1,5%) et Le Figaro (- 2,7%) s'en sont toutefois mieux tirés qu'Aujourd'hui en France(- 12,1%), L'Équipe (- 14,5%), Le Monde(- 14,7%) et surtout Libération (- 24,6%), dont les ventes au numéro sont passées sous la barre des 40.000 exemplaires. 3,2 millions d'exemplaires partis en fumée. 
En janvier, sept jours ont été perturbés par des blocages à l'appel du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT) pour peser sur les négociations en cours sur le plan de restructuration de Presstalis qui prévoit la suppression de 1250 postes sur 2500. 
Une situation dénoncée début février par le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) qui évoquait alors une situation «inédite» et d'une «gravité exceptionnelle» contraignant les éditeurs à ne pas imprimer leurs journaux. En interne chez Presstalis, on évalue à trois points l'impact des perturbations dans le réseau de distribution sur la baisse de 12,5% des ventes en kiosque. 
Au total, ce sont 3,2 millions d'exemplaires qui sont partis en fumée à l'occasion des mouvements de grève. Mais au-delà des seuls jours de grève, il faut bien voir que la non-distribution à répétition «détériore gravement le contrat de confiance entre les lecteurs et leurs quotidiens», s'insurgeait le mois dernier le SPQN. 
Gérard Proust, le président de l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP), a en outre averti le Syndicat du livre des conséquences de ses actions sur le réseau des diffuseurs, dont les commissions sont liées à la vente au numéro. 
L'an dernier, en solde net, 1 082 points de vente ont fermé sur un parc estimé à 27.500.

0 commentaires: