L'ancien Premier ministre, malgré tout toujours populaire, perd 16 points (56%) chez les sympathisants de droite et 10 points (70%) chez les sympathisants de l'UMP (voir page 17 de ce fichier PDF). Le député-maire de Meaux, lui, chute de 15 points à droite (34%) et de 17 points (44%) chez les sympathisants UMP.
A première vue, c'est du pain bénit pour Nicolas Sarkozy, qui ne pouvait pas espérer meilleur scénario dans la perspective d'un retour à l'Elysée en 2017. D'autant qu'il reste extrêmement populaire au sein de son électorat potentiel : 64% de cote d'avenir chez les sympathisants de droite, et 81% chez ceux de l'UMP !
Contraint d'intervenir seulement six mois après avoir quitté le pouvoir, Nicolas Sarkozy a donc abattu une partie de ses cartes. Il n'avait évidemment pas prévu de le faire si tôt. Revenir en "sauveur de la droite" en 2017 suppose au contraire d'observer une certaine hauteur de vue, de garder un œil, sans intervenir, sur sa famille politique. Bref, de ne pas trop montrer son appétit.
L'autorité morale de l'ancien chef de l'Etat en a pris, symboliquement, un petit coup. Pour son deuxième ultimatum, qui arrive à échéance mardi soir, Nicolas Sarkozy a simplement exhorté Copé et Fillon à trouver une solution. "Sinon je dirai que vous êtes tous les deux disqualifiés pour diriger un grand parti", leur aurait-il dit, à en croire certaines sources.
Mardi, un proche de Nicolas Sarkozy cité par Le Parisien a démenti l'information : "Il n'a pas l'intention de sortir de son silence en dégainant un texte vengeur. De toute façon, à quoi cela servirait ?" Signe que l'influence de l'ex-chef de l'Etat sur ses anciens bataillons n'est plus aussi incontestable.
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