Les sondages sont mauvais pour l'exécutif… Jean-Marc Ayrault a
botté en touche, lundi soir sur France 2. «C'est un signal qui doit
nous mobiliser encore davantage», a-t-il répliqué en assurant n'avoir
«pas perdu le moindre instant» dans son action. «Je veux mobiliser les
forces de la France», a-t-il ajouté. Pour l'exécutif, il est urgent de
montrer qu'on agit. La cote d'alerte a été franchie lundi avec la
publication d'une enquête Ipsos où François Hollande perdait 11 points
(nos éditions de mardi). «Il n'y a pas eu de période d'indulgence»,
analyse Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. À un «petit
tassement» à gauche se combine une «hostilité massive» des
sympathisants de droite et du FN, poursuit-il. Trois hypothèses
d'explication à cela. D'abord le mécontentement social qui «touche
d'abord le pouvoir en place». «Les Français sont inquiets»,
explique-t-il. Ensuite le sentiment que l'exécutif n'était «pas assez
mobilisé». «Dans ce contexte la question du prix de l'essence est un
sujet sensible.» Enfin, l'image du gouvernement a été écornée par une
série de couacs…

Tout cela, on le sait et on l'observe à l'Élysée.
Depuis presque une semaine, on admet qu'une «interrogation» traverse
l'opinion. L'absence d'état de grâce est théorisée depuis longtemps par
le pouvoir. «C'est tout sauf une surprise», assure le député des
Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain, bras droit de Martine Aubry. «Dans une
période comme celle-là, on ne peut pas s'attendre à des sommets de
popularité. Il y a une grande attente. Mais les problèmes ne se
régleront pas en claquant des doigts.» Côté Élysée, on veut croire
l'opinion lucide sur l'état de la société. «Je m'attendais à ce que les
gens disent: “il faut aller plus vite, plus loin”, mais non ce n'est pas
encore le cas», dit un conseiller. Mais les demi-annonces sur le livret
A ou sur la baisse «modeste» du prix de l'essence ne sont pas du genre
cependant à susciter l'euphorie. Pour «rassurer», l'exécutif mise sur le
«programme de travail» présenté par le premier ministre à la rentrée:
«Cela a donné une perspective», estime-t-on. Le chef de l'État François
Hollande voudrait installer l'idée qu'il maîtrise son calendrier. «Ce
qui sera valorisé, c'est le fait de prendre le taureau par les cornes»,
pense un membre du gouvernement.
Sous surveillance de l'opinion
Quoi
qu'il en soit, l'hiver n'est pas encore arrivé que le gouvernement est
déjà sous surveillance de l'opinion. «Ce n'est pas très bon», note un
ami de François Hollande. «La baisse était attendue, mais pas dès la fin
du mois d'août.» Quelque chose n'a pas fonctionné. «Je regrette que la
bataille du bilan n'ait pas été menée avec suffisamment de pédagogie»,
confie Gérard Le Gall, ancien M. Sondages du PS. Pourtant, les
socialistes n'ont presque que ce mot-là à la bouche. «La droite nous a
fait le coup de l'héritage pendant dix ans et nous, on serait déjà
comptable de tout?», glissait une ministre la semaine dernière.
Apparemment l'argument antisarkozyste ne fonctionne plus.
La
communication de l'exécutif est critiquée à mots couverts: trop absente.
François Hollande en est conscient et, à l'Élysée, on assure que le
président compte bien «éclairer son action». Le chef de l'État devrait
s'exprimer à la télévision le 9 septembre. Tout en préservant
l'équilibre institutionnel avec le premier ministre qui dirige l'action
du gouvernement, promet-on. Dans la majorité, certains jugent que
Jean-Marc Ayrault ne serait pas assez pugnace. Mais les critiques
demeurent mesurées. «C'est injuste», assure un député de l'aile gauche.
«Le mètre étalon c'était le coup d'éclat permanent» de Nicolas Sarkozy.
Et le nouveau pouvoir ne veut pas reproduire ce style… «Il ne faut pas
confondre présidence active et hyperprésidence», explique-t-on à
l'Élysée. L'ancien président avait connu sa chute de popularité en
février 2008.
LE PEUPLE FRANÇAIS, UNE PARTIE CRÉDULE EN TOUS LES CAS, A ÉLU CE CON
AU POSTE SUPRÊME DE L'ÉTAT, IL N'EN EST PAS DIGNE, IL FAUT L'ABATTRE COMME UN CHIEN !
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