A l'occasion de son discours pour la commémoration de la Libération
de Paris, en 1944, le chef de l'Etat a notamment évoqué la situation de
la Syrie.
Dans l'entourage du président, on avait promis une «parabole» invoquant l'histoire pour éclairer la rentrée. Dans une intervention d'une vingtaine de minutes, après avoir rendu hommage aux Compagnons de la Libération (ils ne sont plus que 25 et à partir du 16 novembre la direction de l'Ordre de la Libération sera transférée au conseil des «cinq villes compagnons») le chef de l'Etat a essayé de lier histoire et actualité. «Je recevais ce matin le premier ministre grec et il me disait sa fierté d'être reçu en France le jour de la commémoration de la libération de Paris», a-t-il observé entre deux bourrasques de vent.
La «souveraineté de la France» de nouveau menacé
Sans chercher à remettre en cause les clichés de l'imaginaire national, François Hollande a repris l'idée que le combat français pour la liberté guiderait le monde entier. «Ce combat a toujours servi de référence au monde», a-t-il assuré. «Encore aujourd'hui, c'est vers Paris que des résistants, des opprimés, des rebelles se tournent quand ils se lèvent pour renverser un tyran. Je pense en cet instant au peuple syrien, opprimé par un régime qui n'est plus animé que par la peur de disparaître», a-t-il poursuivi. «La France a pris et prendra les initiatives nécessaires en faveur de la révolution syrienne». C'est une réponse à ceux qui ont accusé François Hollande de tarder à agir. Un «mauvais angle d'attaque», juge-t-on d'ailleurs à l'Elysée. Sur les questions internationales, on revendique une forme de continuité.L'autre parallèle entre la France de 1944 et celle de 2012 concerne le «redressement» de la France. «Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale l'effort fut d'autant plus librement consenti qu'il fut justement partagé», a asséné François Hollande en évoquant un peu plus tard les «nouvelles menaces» qui pèsent sur la «souveraineté de la France»: «elles sont économiques, financières, commerciales», a-t-il énuméré. Autres leçons de l'histoire, François Hollande a mentionné le combat contre l'antisémitisme et la xénophobie, et la place de l'enseignement de l'histoire à l'école.
Pour conclure, le président a enrôlé une dernière fois l'histoire pour justifier son action. Il a même repris un de ses slogans de campagne: «le rêve français». «Il devait bien mobiliser tous ceux qui se battaient pour la libération de Paris», a assuré François Hollande. Alors que sa popularité est en berne, le président de la République ne veut rater aucune occasion d'éclairer son action sous le jour le meilleur.
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