TOUT EST DIT

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mardi 19 juin 2012

Lettre à François Hollande par Philippe Bouvard

Je ne suis pas un héritier.


Je n' ai jamais disposé d'un franc, puis d'un euro que je n'ai gagné à la salive de ma langue ou à I'encre demon stylo.


Je profite d'une aisance quI ne m'est possible de sauvegarder qu'en continuant à travailler - à 82 ans - dix heures par jour et 365 jours par an.


J' ai élevé de mon mieux mes enfants. J'aide mes petits-enfants à poursuivre les études qui n'ont pas été à ma portée


J' ai toujours payé mes impôts sans un seul jour de retard et sans un mot de remerciement .


J'ai financé des porte-avions qu'on ne m'a pas admis à visiter, des bâtiments officiels à l'inauguration desquels on a omis de me convier. Et ne voilà-t-il pas qu'un enarque, entretenu depuis sa majorité par les contribuables, voudrait me faire honte de ce que je gagne avant de me déposséder de ce qui a échappé à la triple érosion du fisc, de l'inflation et des emplettes inutiles l


Je suis un créateur et un mainteneur d'emplois.


Je fais vivre des proches dont certains m'accompagnent depuis plus de trente ans et que le candidat socialiste (puisque c'est de lui qu'il s'agit) projette implicitement de diriger vers les Assedic.


0r, en quoi ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelqu'un ? N'ai-je pas donné au fur et à mesure que je recevais persuadé que la depense constituait le plus efficace acte social ? J'ai perçu quelques heures supplémentaires mais aucune subvention.


Je n'ai touché d'autre argent public que la maigre solde d'un sous-officier durant mes quinze mois de service militaire.


Je n'ai jamais bamboché aux frais d'une République qui examine à la loupe les additions de restaurants de ses dignitaires rnais qui continue à les régler.


Je n'ai pas fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la plus petite niche chez mois depuis que j'ai cessé d'avoir des chiens !


Une seule fois, je me suis délocalisé dans le cadre de la loi PONS à la coûteuse faveur d'un investissement hôtelier dans les DOM-TOM qui m'a fait perdre 100% de ma mise


A la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, j'ai toujours été oublié.


Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact. Je ne suis pas un damné de la terre .


Mais je ne suis pas non plus un profiteur ou un esclavagiste. Je ne suis le protégé de personne sauf celui du public auquel je dois la longueur de mon parcours.


J'ai mes opinions mais je n'ai jamais adhéré qu'au parti des amoureux de la France.


J'ai versé à la collectivité davantage que je n'en ai reçu . : pas un jour de chômage et une seule nuit d'hospitalisation en six décénnies.


Je me situe sans honte mais sans fierté excessive dans cette classe moyenne qu'on souhaite faire disparaître en nivelant notre société par le bas.

J e refuse autant d'être culpabilisé par un politicien (qui voudrait qu'on prenne son inexpérience pour de la normalité) que la France accorde sa confiance à un homme que l' Europe prive de la sienne et qui, bien qu'ambitionnant de devenir le gardien de la Constitution ne paraît pas s' être préoccupé de la constitutionnalité de ses propositions.
Quant à moi, j'aurais nourri des enfants bâti des maisons planté des arbres.
Mission accomplie.

Ph Bouvard

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Le misérabilisme individualiste des gens aisés... Indécent... Il a fait son boulot, payé ses impôts, élevé ses enfants et été en bonne santé : super! S'il lui faut une médaille, qu'on en distribue alors à beaucoup d'autres. Ce qui est bien c'est qu'il a la possibilité et les moyens de s'exprimer tandis que les millions de gens qui ne travaillent (pour beaucoup péniblement et sans plaisir contrairement à lui qui a la chance d'exercer un métier passion dans de bonnes conditions) et ne vivent que pour se payer un toit, à manger et le luxe de régler des impôts depuis des années et qu'on traite d'assistés quand ils ont le droit à une malheureuse allocation qui n'atteindra jamais en un mois le prix d'un repas ou déplacement journalier de nos "dignitaires", eux sont vraiment accablés et muets. Je ne me fais pas de soucis pour lui, il a certainement mérité sa place mais a-t-il besoin de s'étaler comme ça? Ne pourrait-il pas employer sa plume à parler de la vraie misère qui existe en France?

A quand le débat sur les vrais problèmes : ceux qui poussent les gens vers les restos du cœur, les poubelles des supermarchés, les hôpitaux (manger mal et ne pas avoir les moyens de se soigner tue certainement plus que la cigarette!), et j'en passe, ces problèmes qui droite ou gauche ou centre ou n'importe qui au pouvoir font vraiment tâche dans le pays des droits de l'Homme... Regardez autour de vous, comptez les SDF dans les rues et publiez des lettres en leur nom, ça motivera plus à faire bouger les choses que de pleurer sur Françoise Hardy qui va perdre quelques mètres carrés sur des centaines parce qu'elle ne pourra soi-disant plus payer son appartement luxueux ou Bouvard qui aura quelques milliers d'euros en moins à l'année. Après recherches, selon lui dans une interview il toucherait 31 000 euros par mois... On n'a pas la même définition de la classe moyenne. Juste pour appuyer mes propos :
Selon l'Observatoire des inégalités, les classes moyennes correspondent aux salariés gagnant entre 1 163 et 1 227 euros par mois pour une personne seule, entre 2 174 et 4 068 euros par mois pour un couple sans enfant et entre 3 057 et 5 174 euros par mois pour un couple avec deux enfants. "En prenant les 40 % de salariés du milieu (au-dessus des 30 % les moins payés et en dessous des 30 % les mieux payés), on obtient des salaires nets compris entre 1 200 et 1 840 euros pour des temps complets. «C'est à ce niveau que se situent les classes moyennes» , estime l'Observatoire.
Son salaire mensuel serait donc le salaire annuel d'une classe moyenne...

Peut-être que si chacun se souciait un peu moins de son petit confort personnel, nous pourrions profiter d'un confort commun, sans nous tirer dans les pattes, sans regarder combien gagne le voisin, de quels avantages il jouit ou pas et sans avoir à supporter l'étalage de luxe inutile que certains nous imposent. Je suis triste de constater encore une fois que les plus démunis sont souvent bien plus dignes que les plus aisés.
A bon entendeur