La crise qui nous attend va sans doute venir plus vite à
cause de l'aveuglement idéologique des socialistes : plus de dépense
publique, plus de taxes, plus de déficits. La reconstruction commence
aujourd'hui pour la droite déboussolée, sans repères ni valeurs. Sans
les libéraux, rien ne sera possible. Les premières échéances auront lieu
dans 2 ans, autant dire demain.
Avec moins de 41 % des suffrages exprimés, la gauche obtient les
pleins pouvoirs en France avec une majorité absolue à l'Assemblée
nationale. Les grandes villes, les conseils généraux, les conseils
régionaux, le Sénat, l'Assemblée nationale et la Présidence de la
République sont socialistes. Cette domination écrasante ne trouvera pas
de contrepouvoirs dans les corps intermédiaires habituels que sont les
syndicats et les médias, traditionnels alliés de la gauche. Nous ne
pouvons qu’espérer une autre politique que celle menée depuis l'entrée
en fonction de François Hollande. L'annonce d'un vaste plan de relance
de 120 milliards d'euro proposé à l'Europe par le Président de la
République laisse augurer un renforcement de la posture du pouvoir en
place : profondément étatiste, dépensière et anti-allemande.
Premier parti de France, l'abstention
confirme son avance avec plus de 43% des inscrits. Le Front de Gauche
est lourdement sanctionné pour ses provocations caricaturales. Jean-Luc
Mélenchon vient de se prendre deux énormes baffes électorales qui ne
permettront même pas au Front de Gauche, sauf magouille du règlement de
l'Assemblée nationale, d'avoir un groupe constitué. Au contraire, la
stratégie des Verts paye. Après avoir obtenu par un arrangement sur
mesure un groupe au Sénat, EELV est en passe d'avoir un groupe à
l'Assemblée nationale. Sortis de leur sectarisme habituel, les Verts
vont être aux manettes à tous les niveaux de pouvoir malgré un taux de
représentativité ridiculement bas.
Le second tour des législatives a tout de même puni les éléphants
dont les parachutes n'ont pas été d'un grand secours. Ségolène Royal a
décroché le pleurnichoir, abattue par la démocratitude au terme de 30
ans de bons et loyaux services socialistes. A 73 ans, Jack Lang est
rejeté par les Vosges et devra prendre une retraite forcée malgré le
gros succès de la gauche en nombre de sièges. A droite, les candidats
qui ont un peu trop fricoté avec le FN ont subi la colère des électeurs.
Nadine Morano, Guillaume Peltier, Maryse Joissains et Claude Guéant
confirment l'échec de la stratégie de droitisation qu'ils n'ont cessé de
préconiser.
L'UMP est sanctionné pour ses 10 années de stratégie du parti unique
et pour sa mauvaise gestion du pays ces dernières années. Le camp
libéral de l'UMP, quasiment interdit d'action par la droite depuis 2002,
subit deux pertes importantes avec la défaite des ministres Hervé
Novelli et François Goulard.
Espérons qu'ils participeront à la reconstruction de la famille
libérale dans et surtout hors l'UMP, forts de leur expérience, de leur
réseau et de leurs convictions.
La crise qui nous attend va sans doute venir plus vite à cause de
l'aveuglement idéologique des socialistes : plus de dépense publique,
plus de taxes, plus de déficits. La reconstruction commence aujourd'hui
pour la droite déboussolée, sans repères ni valeurs. Sans les libéraux,
rien ne sera possible. Les premières échéances auront lieu dans 2 ans,
autant dire demain.
mardi 19 juin 2012
Pas de reconquête à droite sans les libéraux
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