Le président du MoDem, François Bayrou, a estimé vendredi soir au JT de TF1 que le recours à la Chine pour soutenir le Fonds européen de stabilité financière (FESF) provoquerait une "perte d'indépendance de l'Europe" et "qu'on sera moins armé" dans les relations avec Pékin.
Le leader centriste a jugé que la question était "extrêmement grave et troublante".
François Bayrou a notamment souligné "le jeu que la Chine fait avec sa monnaie, qu'elle sous-estime", faisant baisser les prix des produits chinois, "une concurrence qui n'est pas loyale".
Le président du MoDem a aussi déploré qu'"on (accepte) que la Grèce efface ou en tout cas que la Grèce ne rembourse pas 50% de sa dette".
Conséquence selon lui, un renforcement du "doute" et du "soupçon" à l'égard des autres pays plutôt que de la "confiance". "On est dans la défiance et il n'y a rien de plus contagieux que la défiance, et cela, ça touchera tous les pays, y compris la France", a-t-il estimé.
Le député a regretté que la France "(adhère) à la stratégie de l'Allemagne".
Concernant l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy, avec lequel il s'est entretenu mardi à l'Elysée, M. Bayrou a déploré qu'il n'y ait pas d'"avenir" dans le discours du chef de l'Etat.
En revanche, "je veux bien lui faire crédit de ce qu'hier soir il était plus président que candidat en campagne", a déclaré le président du MoDem.
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