TOUT EST DIT

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samedi 29 octobre 2011

Présidentielle. Copé taille le projet socialiste en pièces

Après la séquence « primaire », la majorité présidentielle tente de reprendre la main. Dans un entretien à Ouest-France, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé s'en prend durement aux élus locaux socialistes et à François Hollande.

Pour vous, l'accord européen s'attaque-t-il aux causes de la crise ?

Absolument. C'est d'ailleurs le principal acquis de cet accord historique obtenu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Pour la première fois depuis le début de la crise des dettes souveraines, nous n'avons pas seulement des mesures de replâtrage. Ça ne veut pas dire que ça règle tout, mais nous avons les quatre piliers structurels pour le moyen terme.

C'est-à-dire ?

Les chefs d'État et de gouvernement ont pris plusieurs décisions majeures. En premier lieu, ils apportent une vraie réponse pour la Grèce. Ensuite, ils ont su mobiliser les banques en exigeant de leur part un abandon d'une partie de leurs créances sur la Grèce et une augmentation de leurs fonds propres pour protéger les épargnants. Par ailleurs, la possibilité d'attirer des investisseurs du monde entier permet de renforcer la capacité d'intervention du fonds européen de stabilité : nous avons désormais une protection plus forte contre les attaques des spéculateurs. Et, enfin, une gouvernance économique de la zone euro est initiée.

Pour que cet accord dure, il y a des contreparties budgétaires. Comment va-t-on faire côté français ?

Je travaille avec Bruno Le Maire à la préparation de notre projet. Mon intuition est que le prochain quinquennat sera celui de la vertu budgétaire. D'ailleurs, il y a dans la feuille de route l'adoption d'une règle d'or pour tous les pays de la zone euro. Il appartiendra aux socialistes de dire ce qu'ils en pensent !

Où trouve-t-on l'argent, en France, pour financer les déficits et rembourser la dette ?

Nous devons à la fois travailler pour améliorer les recettes, mais nous devons aussi impérativement baisser les dépenses inutiles. L'État a fait de gros efforts et n'augmente plus sa dépense depuis près de dix ans. Mais les collectivités locales et, dans une moindre mesure, la Sécurité sociale sont concernées au premier chef. Les dépenses des Régions et des départements socialistes explosent... Pour ne donner qu'un exemple de ce décalage : l'an dernier, l'État a diminué son nombre de fonctionnaires de 35 000, alors que les collectivités locales l'ont augmenté de 38 000 !

Côté recettes, où pouvez-vous « taper » ? La surtaxe sur les hauts revenus rapportera peu...

C'est d'abord une mesure de justice et de solidarité. Mais arrêtons de faire croire que l'on va régler le problème de la dette uniquement en surtaxant les plus fortunés. Ce n'est pas à l'échelle du problème. Au contraire, nous risquons d'encourager les délocalisations des plus fortunés et in fine, ce sont les classes moyennes qui paieront.

Les socialistes proposent de piocher dans les niches fiscales. C'est idiot ?

Ce sont des augmentations d'impôts ! Les déductions fiscales ont été créées pour aider l'économie. Ce serait dommage, par exemple, de supprimer les zones franches dans les quartiers difficiles, le soutien à la création cinématographique ou le crédit impôt recherche. La plus grande niche fiscale, ce sont les allégements de charges sociales. C'est ce qui permet d'être compétitif !

N'y a-t-il rien de bon dans le projet socialiste ?

Nous l'avons chiffré : c'est 255 milliards d'augmentation des dépenses sur cinq ans ! Comment M. Hollande se positionne-t-il sur les 60 000 créations d'emplois publics dans l'Éducation nationale alors qu'il n'en a pas le premier euro pour la financer ? Qu'est-ce qu'il fait sur sa promesse du retour à la retraite à 60 ans ? Ou sur le nucléaire ? Il est tiré vers le bas par sa relation avec Eva Joly qui est plus gauchiste qu'écologiste et qui exige, comme préalable à une alliance avec les socialistes, l'anéantissement de notre filière nucléaire. Être chef de l'État, ce n'est pas simplement faire des bonnes blagues. C'est être capable de prendre des décisions difficiles au service du pays, y compris lorsqu'elles peuvent être impopulaires.

François Fillon a-t-il raison de se parachuter à Paris ?

Je prends acte des choix électoraux du Premier ministre. J'essaie de jouer les Casques bleus. L'image que donne l'UMP à Paris est désastreuse pour notre famille politique. J'ai travaillé avec les élus parisiens à la composition d'une équipe qui créera, je l'espère, une nouvelle dynamique à Paris.

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