TOUT EST DIT

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samedi 29 octobre 2011

Crise de la dette : Le feu est maîtrisé ! Durablement ?

La nuit bruxelloise a heureusement accouché d’un accord qui, pour un certain temps au moins, va sauver la Grèce et va sauver l’euro. On peut compter sur Nicolas Sarkozy qui en fut, avec Angela Merkel, Jean-Claude Trichet et Christine Lagarde, le principal artisan pour faire avec brio le service après-vente devant les téléspectateurs. A tous ceux, nombreux, qui font déjà la fine bouche, il faut quand même rappeler l’ampleur de la catastrophe qui nous attendait en cas d’échec : faillite de la Grèce, contagion des autres pays vulnérables de l’Europe pouvant atteindre le Portugal, l’Espagne et l’Irlande, voire l’Italie et la France, les marchés prenant cette fois définitivement le pas sur des états incapables de se défendre et de protéger leurs citoyens. Comme disait le maréchal Joffre après une bataille dont on lui disputait la victoire : « Je ne sais pas qui a gagné mais je sais qui aurait perdu. » Sans l’accord, Nicolas Sarkozy eut été le bouc émissaire, en Europe comme en France. Cela étant dit, il n’y aura aucune raison de fanfaronner aussi longtemps que les pays européens n’auront pas réglé deux problèmes de fond, et d’abord celui de la cohérence de leurs économies. Une Europe rassemblant des pays qui roulent en TGV comme l’Allemagne, en TER comme la France et en voiture à cheval comme la Grèce est structurellement fragile et à la merci des événements du monde. Ensuite cette Europe doit pouvoir agir aussi vite que les agresseurs, ce qui suppose de prendre des décisions à la majorité qualifiée et non plus à la lente unanimité actuelle.
Tant que ces questions ne seront pas résolues, même si l’on a le meilleur capitaine des pompiers et les meilleurs pare-feu, on ne pourra pas maîtriser durablement les incendies.

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