39.000 hommes quitteront le pays d'ici à la fin de l'année, en conformité avec l'accord signé en 2008 entre Washington et Bagdad. Les négociations visant à maintenir des troupes sur place au-delà de 2011 ont buté sur des questions d'immunité.
Plutôt que de s'appesantir sur ce blocage, le démocrate, qui s'était opposé à l'intervention en Irak décrétée par son prédécesseur George Bush, a insisté dans son allocution sur l'indépendance de l'Irak et le respect des engagements de 2008. «Comme promis, le reste de nos troupes en Irak rentrera à la maison avant la fin de l'année. Les derniers soldats américains sortiront la tête haute, fiers de leurs succès et en ayant conscience du fait que le peuple américain est uni derrière son armée». Le retrait américain, a insisté le locataire de la Maison-Blanche, inaugure une nouvelle ère basée sur «des relations normales entre des nations souveraines, un partenariat équilibré s'appuyant sur des intérêts communs et un respect mutuel». Washington et Bagdad sont en «parfait accord», a affirmé Barack Obama, qui a annoncé dans la foulée que le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki se rendrait à la Maison-Blanche en décembre.
Plus de 4 400 morts côté américain
Malgré l'échec actuel des négociations, les deux dirigeants peuvent tenter de présenter ce retrait comme une victoire. Nouri al-Maliki pourra mettre en avant la fin de la présence américaine sur le sol irakien et Barack Obama rappeler qu'il tient une promesse de campagne. À son arrivée au pouvoir, le démocrate a accéléré le dénouement du conflit. En août 2010, il avait décrété la fin de la mission de combat de l'armée américaine en Irak. Désormais l'enjeu de sa possible réélection en 2012 est moins la guerre que la relance de l'économie américaine. Barack Obama a d'ailleurs utilisé son intervention pour réaffirmer que la crise était sa priorité. «Après une décennie de guerre, la nation que nous avons besoin de construire et que nous allons construire est là nôtre. Une Amérique à la force économique restaurée tout comme nous avons restauré notre leadership dans le monde entier.» «Les États-Unis avancent en position de force. La longue guerre d'Irak prend fin et la transition en Afghanistan prend forme», a-t-il noté.En tout, l'intervention américaine en Irak, entamée en 2003, aura coûté la vie à plus de 4 400 membres de l'armée américaine et, selon diverses estimations, 100.000 Irakiens. George W. Bush avait déclenché l'invasion de l'Irak sans l'aval des Nations unies, officiellement pour mettre hors d'état de nuire les armes de destruction massive que le dictateur Saddam Hussein était censé posséder. Ces armes n'ont jamais été trouvées. Capturé, Saddam Hussein a été exécuté par la justice irakienne en 2006.
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