TOUT EST DIT

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samedi 22 octobre 2011

Les morts ne sont pas tous des braves types

« Il est toujours joli, le temps passé/Un' fois qu’ils ont cassé leur pipe/On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés/Les morts sont tous des braves types. » Fredonner du Brassens de bon matin prête à réfléchir. Mouammar Kadhafi ne fera jamais partie des braves types. Il se trouvera bien des aveuglés pour glisser des vertus dans un éloge funèbre. Mais le Guide libyen s’est taillé dans le marbre un tel statut de criminel contre l’humanité que sa mort réjouit à travers le monde.

Mais allez, vite, que la page se tourne ! Le temps de la réconciliation est venu dans tous les pays qui ont à la fois bénéficié et subi le printemps arabe 2011.

Les Tunisiens étaient hier appelés à participer à l’élection de l’Assemblée constituante, le premier scrutin citoyen démocratique libre depuis la chute de la dictature.

Démarche exemplaire pour les voisins libyens, dont les espoirs sont à la hauteur des sacrifices que les rebelles ont consentis dans la lutte contre leur tyran. Sa chute devrait donner des frayeurs à son égal dans les atrocités commises, en Syrie : Bachar el-Assad. La prochaine cible des démocrates du monde entier ? Car la libération de la Libye ne pouvait être une fin en soi, fût-elle électorale.

En 1972, Kadhafi avait renversé le vieux roi Idriss depuis trois ans. Brassens écrivait alors sa chanson Le Roi. Il y prédisait la chute de nombreux tyrans : « Qu’on déloge le shah d’Iran le petit roi de Jordanie on congédie le vieux Franco… » Bref aucun abuseur de pouvoir n’est indétrônable. Sauf bien sûr l’éternel « roi des cons ». La Libye est libre, mais les despotes à renverser encore nombreux.

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