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samedi 22 octobre 2011

Les banques priées d'effacer 50% de la dette grecque

Les banques créancières de la Grèce vont devoir se préparer à des pertes beaucoup plus importantes que prévu. Vendredi soir, les ministres des Finances de la zone euro sont tombés d’accord pour leur demande d’effacer au moins 50% de la valeur de la dette du pays, menacé sinon de banqueroute. C est sur cette base que se tiennent désormais les négociations avec les représentants du secteur bancaire, censées aboutir au plus tard lors d’un sommet décisif de la zone euro mercredi prochain.


Réunis à Bruxelles, les ministres ont de facto entériné les conclusions d’un rapport qui leur a été remis par les experts de la «troïka» des bailleurs de fonds de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international).

En juillet, un accord avait été trouvé avec les banques pour qu’elles acceptent une dépréciation de 21% à terme sur la valeur de leurs obligations grecques. Mais la situation du pays s’est nettement dégradée depuis, obligeant à revoir tout le programme.

En échange, les ministres des Finances vont plancher aujourd’hui sur un plan de recapitalisation du secteur bancaire pour lui permettre d’amortir le choc. L’Europe évalue les besoins à entre 80 et 100 milliards d’euros, un chiffre moins important toutefois que celui avancé par le FMI qui est le double.

Désaccord entre Paris et Berlin


Les discussions s’annoncent ardues dans les prochains jours car de profondes divergences entre Paris et Berlin persistent. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel doivent se rencontrer samedi pour préparer la réunion du Conseil européen de dimanche.

Le président français bataille pour un renforcement des moyens d’action du Fonds européen de stabilité financière (FESF), un instrument essentiel pour espérer empêcher une contagion de la crise de la dette à des pays comme l’Espagne et l’Italie

Angela Merkel, elle, défend l’idée d’un dispositif «assurantiel» : le FESF garantirait une part des titres de dette émis par les pays fragiles. Cette seconde option a pour avantage d’éviter de remettre la main à la poche. Mais certains en Allemagne, comme les Verts, rejettent cette solution, estimant qu’elle pourrait coûter très cher à l’Allemagne en cas de défaillance d’un pays.
Le ministre français des Finances, François Baroin, a montré des signes d’ouverture à la fin des discussions vendredi soir. La proposition soutenue par la France est «la solution la plus efficace», selon lui, mais Paris «n’en fait pas un point d’affrontement définitif».

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