dimanche 10 avril 2011
L'émissaire de Kadhafi en Grèce prône l'arrêt des combats
L'émissaire dépêché dimanche en Grèce par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a informé le Premier ministre George Papandréou que son pays souhaitait une solution et un arrêt des combats, indique une source gouvernementale grecque.
"Il semble que les autorités libyennes cherchent une solution", a dit le ministre grec des Affaires étrangères Dimitris Droutsas, après une rencontre avec le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Obeïdi.
Obeïdi s'était rendu en Grèce dimanche en étant porteur d'un message du dirigeant libyen dont la teneur n'avait pas été dévoilée.
Un responsable gouvernemental a précisé à Reuters qu'Obeïdi a exprimé le souhait de la Libye de voir les combats s'arrêter. Obeïdi a informé Papandréou qu'il va ensuite se rendre à Malte et en Turquie, a ajouté Droutsas.
La Grèce entretient depuis de nombreuses années de bonnes relations avec le régime libyen et le chef du gouvernement grec a eu une série d'entretiens téléphoniques avec des responsables à Tripoli mais également avec ses homologues britannique et turc et avec des dirigeants qataris au cours de deux derniers jours.
Le message délivré par le vice-ministre libyen des Affaires étrangères intervient alors que la situation humanitaire devient préoccupante à Misrata, où un navire-hôpital turc a réussi à évacuer 250 blessés dimanche.
Le bâtiment a été dépêché dans la cité portuaire sur ordre du ministère turc des Affaires étrangères et a passé quatre jours au large à attendre d'avoir l'autorisation de mouiller dans le port pour procéder aux évacuations.
Le ferry Ankara, transformé en navire-hôpital, a pu accoster en bénéficiant de la protection aérienne de 10 chasseurs F-16 de l'armée de l'Air turque et de l'appui de deux frégates de la Marine, a expliqué un diplomate turc.
Il a embarqué des blessés et 100 membres de leurs familles avant d'appareiller en toute hâte alors qu'une foule importante se pressait sur les quais espérant quitter la Libye.
"C'est une situation très difficile... Nous avons dû appareiller très tôt", a dit Ali Akin, chef des affaires consulaires au ministère turc des Affaires étrangères.
"Il n'y a pas assez de places dans l'hôpital (de Misrata) donc ils soignent certains blessés et les renvoient ensuite chez eux. Cela fait que nous avons eu du mal à les récupérer", a-t-il ajouté.
Un comité hospitalier a informé les autorités turques que 120 blessés nécessitaient d'être évacués. La navire a également fait une escale à Benghazi pour évacuer d'autres victimes.
Il va maintenant faire route vers la Turquie où un hôpital de campagne a été installé.
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