Aux abords immédiats de la centrale, une personne reçoit en 10 heures la limite annuelle de radiations autorisée en France. Cette carte ne permet pas encore de définir les zones qui seront interdites à l'avenir.
Sans surprise, la zone la plus contaminée est celle qui se trouve autour de la centrale. La radioactivité y est supérieure à 12,5 millirems par heure (12,5 mR/h), le rem étant l'unité de dose radioactive utilisée aux États-Unis. Cela équivaut à 125 microsieverts par heure (125 µSv/h). «Les personnes stationnant dix heures dans cette zone reçoivent la dose limite à laquelle le public peut être exposé en une année en France», poursuit Bruno Cessac.
Dans la zone en vert, le niveau de radioactivité est moins élevé (2,5 µSv/h) mais pas négligeable. «Les personnes vivant dans cette zone reçoivent la dose limite annuelle de radioactivité en seulement 16,5 jours», souligne Jean-Christophe Gariel, de l'IRSN. Seule la zone en bleu peut être considérée comme faiblement contaminée. Le panache orangé et vert est orienté au nord-ouest. Ce marquage très prononcé est dû aux pluies et à la neige qui sont tombées sur cette région au moment où les rejets radioactifs provenant des réacteurs accidentés étaient les plus importants.
Des premiers éléments pour gérer l'après-catastrophe
La carte donne les premiers éléments qui permettront de gérer la phase post-accidentelle. Mais elle ne permet pas d'affirmer déjà quelle zone sera interdite à la population. «Il faut calculer la décroissance radioactive des dépôts mais, pour cela, il faut connaître précisément les radionucléides concernés (iode, césium…)», explique Jean-Christophe Gariel. Le zonage s'effectue en prenant en compte plusieurs autres paramètres, comme les habitudes de vie des populations.Ce sont le département américain de l'Énergie (DOE) et l'Administration américaine de la sécurité nucléaire (NNSA) qui ont dressé cette carte. Ils s'appuient sur des mesures de radioactivité effectuées sur le terrain et par des hélicoptères équipés d'appareils de spectrogammamétrie comme ceux du système Helinuc, dont est dotée la France. «Le DOE doit avoir un contrat avec l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (Nisa)», suppu te Bruno Cessac. L'armée américaine coopère avec les Japonais et des experts américains ont été missionnés sur place.
Le séisme de magnitude 7,1 qui s'est produit jeudi soir dans le nord-est du Japon n'a heureusement causé aucun dégât sur les centrales de Fukushima et d'Onagawa.
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