TOUT EST DIT

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dimanche 10 avril 2011

Gentil Borloo, méchant Guéant

Pendant que le président de la République conforte sa stature d’homme d’Etat régalien qui sait se comporter face aux crises, qu’elles soient monétaires ou internationales, deux hommes clés se positionnent dans le dispositif Sarkozy de 2012, Claude Guéant et Jean-Louis Borloo. Tous deux sont des proches de Nicolas Sarkozy, l’un fut le grand ministre de l’Ecologie, l’autre le secrétaire général de l’Elysée, l’homme de confiance. Aujourd’hui tout semble les opposer : Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, parle tous les jours d’immigration en des termes qui choquent les tenants de la bien-pensance. Déjà les socialistes regrettent Brice Hortefeux et reprennent à leur compte la plaisanterie d’Anne Roumanoff : « L’UMP se rapproche du Front national à pas de Guéant. » En quelques semaines, Claude Guéant est devenu le méchant, honni à gauche, une posture qui n’est pas sans rappeler celle de Charles Pasqua autrefois. Dans le même temps, s’affirme le gentil Borloo, Borloo centriste, humaniste, social. Jean-Louis Borloo aussi débonnaire et convivial, sympathique et rigolo que le méchant Guéant paraît sombre, fermé, glacial. Borloo quitte l’UMP, un bon point pour lui, dit-on dans ces mouvances du centre, du radicalisme et de la droite sociale. Borloo au bord de la candidature, les mêmes applaudissent. Et si tout cela était une stratégie concertée pour ramener vers Sarkozy de 2012 ces électeurs de droite et du centre qui lorgnent vers Mme Le Pen ou M. Strauss-Kahn. Un peu comme dans ces polars où le bon flic et le méchant flic concourent au même objectif. Une telle stratégie a ses risques – Borloo au 2e tour au lieu de Sarkozy – mais c’est peut-être la bonne.

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