TOUT EST DIT

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lundi 21 février 2011

Ni oui ni non mais plutôt oui

Évidemment, Dominique Strauss-Kahn ne pouvait faire une annonce fracassante sur sa candidature à la présidentielle de 2012. Elle aurait immédiatement signé sa démission du Fonds Monétaire international.

Mais il y a déjà une certitude. Profitant du G20 « Finances », c’est une véritable campagne de communication qui a été organisée autour de la venue de DSK à Paris. Pas par hasard ! Comme s’il fallait le « populariser » en prouvant que sa stature internationale en faisait un candidat plus que crédible. Une alternative aussi à la politique actuelle, telle qu’elle est menée en France et en Europe. Or ce message est à double détente : il s’adresse aux militants du PS qui choisiront lors des fameuses primaires comme à tous les Français. En insistant sur les « préoccupations des gens », celles de millions de salariés, avec une analyse sans concession sur la crise que traversent les États européens, loin d’être résolue car elle ne se limite pas aux seules tourmentes financière et économique, également à une crise sociale toujours sans réponse. Le tout sous des accents keynésiens, voire socialistes ou sociaux-démocrates… Bref, DSK a voulu faire comprendre qu’il n’était pas l’homme des « bobos » mais bien celui au service d’une idée impliquant de profonds changements, en France comme en Europe. Le socialisme n’est-il pas « un espoir, un avenir, l’innovation » ? On dirait un slogan de campagne…

Certes, DSK prend un risque en donnant l’impression d’éternellement effeuiller la marguerite avant de répondre qu’il se présentera « passionnément ». Les obligations de sa charge internationale dictent ses réserves actuelles, encore faut-il l’expliquer. En même temps, la tactique peut s’avérer payante car un mystère qui se dissipe perd son attrait… Autant l’entretenir le temps qu’il faut.

N’en doutons pas. Les propos tenus hier soir sur France 2 comme la « discussion » avec les lecteurs du « Parisien » - à paraître aujourd’hui – donneront lieu à de multiples et interminables exégèses. La campagne pour 2012 a bel et bien commencé. Dans sa tentative de reconquête de l’opinion publique, le président Nicolas Sarkozy a donné le top du départ. Et c’est un mal bien français : pourquoi déjà penser à l’avenir avec son flot de promesses intenables quand les problèmes du présent encombrent tous les esprits ?

Et que de problèmes ! Ils ne sont pas seulement sociaux et hexagonaux, européens ou occidentaux, le monde change à nos portes. Nul ne connaît encore les conséquences des révolutions arabes avec leur impact politique et économique, notamment sur l’approvisionnement en pétrole. Nul ne sait où aboutira la contestation naissante en Chine, deuxième économie de la planète, manufacture du monde et banquier des vieilles puissances…

L’heure devrait être à tout, sauf au nombrilisme électoral. La présidentielle n’aura lieu que dans quatorze mois…

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