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lundi 21 février 2011

DSK critique en creux la politique menée par Nicolas Sarkozy

Dominique Strauss-Kahn, candidat socialiste favori des Français dans les sondages pour la présidentielle, et directeur général du FMI, a critiqué dimanche soir la politique menée par Nicolas Sarkozy en France, en prenant soin d'élargir son propos à l'ensemble de l'Europe."Je suis un homme plus libre que je ne l'ai jamais été. Je peux dire à tous les chefs de l'Etat ce qui va et ce qui ne va pas pas", a asséné le patron du FMI, invité du 20H de France 2.

Il a rappelé la "tradition" qui veut que le directeur général du FMI "ne s'occupe pas des affaires de son pays". "Je m'astreins à ne pas parler de politique française", a-t-il dit. Et d'insister: "Je suis le directeur général du FMI aujourd'hui et je ne suis que le directeur général du FMI".

Pour autant, Dominique Strauss-Kahn s'est livré à une critique des politiques économiques menées en Europe, et en particulier en France.

Pour lui, en Europe "on a surmonté la crise économique, mais on n'a pas surmonté la crise sociale". "Beaucoup de pays ont le sentiment que la crise est derrière nous. (...) On a évité l'effondrement, mais on n'a pas évité les souffrances", a-t-il dit, décrivant une "situation vraiment difficile en Europe", et "un risque de déclassement réel par rapport à l'Asie".

Il a évoqué le manque de "joie de vivre" en "France et en Europe" avec "des couches moyennes ayant de plus en plus de risque de précarité".

"En France, plus de 6 millions, un quart des salariés, gagnent moins de 750 euros (par mois). Dans cette situation là, il y a une sorte de mécanique négative qui se met en marche et c'est contre ça qu'il faut lutter. Ce n'est pas le cas ailleurs, ce problème européen est particulier à l'Europe", a poursuivi Dominique Strauss-Kahn.

"C'est vrai que c'est en Europe qu'il y a la souffrance sociale la plus forte et c'est là qu'il faut porter le fer", a-t-il ajouté.

Relevant que la croissance en Allemagne était "plus forte" qu'en France où elle est "moyenne", il a jugé qu'une "autre politique économique (devait) pouvoir être engagée, plus active".

Et cette politique doit être basée sur "des finances publiques qui tiennent la route", sur "des politiques raisonnables", mais en le faisant "de façon juste".

"Le vrai problème, notamment pour les pays européens, c'est d'être capable de revenir dans des choses (...) réalistes et de le faire dans la justice", a-t-il résumé. "Dans beaucoup de pays européens ce n'est pas ressenti comme ça".

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