Saïf Al-Islam Khadafi, l'un des fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé vendredi 25 février, dans un entretien accordé à la chaine CNN-Türk, que sa famille resterait coûte que coûte en Libye, et a averti qu'elle ne permettrait pas à une "poignée de terroristes" de contrôler une partie du pays. Interrogé par un journaliste de la chaîne CNN-Türk sur un éventuel "plan B" de fuite envisagé par sa famille en cas de victoire des insurgés, Saïf Al-Islam a répondu: "Notre plan A, c'est de vivre en Libye et y mourir. Le plan B, c'est de vivre en Libye et y mourir", selon la traduction en turc de ses propos.
"VOUS POUVEZ VOUS PROMENER À TRIPOLI"
Saïf Al-Islam a également évoqué les cas de deux villes de l'ouest du pays : Musratha, la 3e ville du pays, située à 150 km à l'est de Tripoli, et Zawiyah, à 60 km à l'ouest de la capitale. Les insurgés, "peu nombreux" dans ces villes "ont volé des chars appartenant à l'armée, ils ont des armes, des mitrailleuses et des munitions", a-t-il déclaré, confirmant qu'ils avaient tenté vendredi de s'emparer de l'aéroport de Musratha. "Mais ils ont été repoussés", a-t-il ajouté. "Le sud et le centre sont sous notre contrôle. Il n'y a pas de problème, tout va bien (...) Tripoli et ses environs sont calmes, vous pouvez vous y promener", a-t-il par ailleurs assuré.
Interrogé sur le recours par Tripoli aux services de mercenaires africains, Saïf Al-Islam a démenti l'information: "Nous avons entendu cela sur une seule chaîne de télévision — Al Jazira. Tous les mensonges proviennnent de ce canal", a-t-il asséné avant d'inviter les médias internationaux à venir en Libye se rendre compte par eux-mêmes de la situation. Le fils du colonel Khadafi a fait état d'un bilan de 242 morts dans les violences, inférieur à un précédent bilan officiel de 300 morts. Il a également assuré que l'aviation n'avait mené aucun raid contre la population, mais avait pilonné trois dépôts d'armes pour éviter qu'ils ne tombent aux mains des rebelles.
Il a enfin soutenu que les manifestations pacifiques et les revendications politiques n'étaient "pas un problème, elles sont acceptables", seule l'action de "groupes armés" étant illégitime. Il a également rejeté tout plan de destruction des infrastructures pétrolières du pays en cas de progression de l'insurrection. "Nous ne détruirons jamais le pétrole. Il appartient au peuple", a-t-il dit.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire