TOUT EST DIT

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mercredi 12 janvier 2011

Pourquoi faut-il faire la fête ?

C'est la saison des voeux et autres moments de convivialité qui marquent la fin d'une année et le commencement d'une autre. Ces cérémonies, lorsqu'elles sont festives, réjouissent souvent plus les collaborateurs que les managers. Un dirigeant me parlant de ses voeux à ses collaborateurs me confiait : « Certes, on a fait une très bonne année, mais je ne veux pas qu'ils s'endorment sur leurs lauriers, l'année qui démarre va être dure ». Sa conclusion est qu'il ne faut surtout pas trop féliciter ses équipes qui « pourraient attendre plus d'argent et baisser leur niveau d'effort ». Or rien n'est jamais fini, à peine a-t-on le sentiment de clore un cycle ou un projet que le suivant est déjà sur les rails. Et il est urgent de se mobiliser car... ça va être difficile. La période de fêtes nous rappelle l'importance de s'arrêter et de célébrer. Les efforts fournis par les équipes sont souvent conséquents. Rappelons que nous sommes, en France, en tête de la productivité horaire mondiale et que cela ne se fait pas sans une considérable dépense d'énergie. La fête est le moment qui marque symboliquement un temps de réjouissance collective et de récompense du labeur collectif. Moments trop rares de convivialité centrés sur des émotions positives qui entretiennent la qualité relationnelle.
Célébration sans bémol

Si un dirigeant veut exprimer sa gratitude et ses félicitations, son discours doit être sans bémol. Le temps de la célébration ne doit pas être pollué par celui de la sollicitation d'efforts. Reste l'inquiétude de susciter plus de demandes financières. C'est possible, et parfois légitime. Pour autant, il arrive que le dirigeant ne puisse pas y répondre. Il lui faut alors assumer son refus et la frustration qu'il crée. Mais cette frustration est très supérieure, s'il ne reconnaît pas l'effort et les résultats. La motivation n'est pas proportionnelle au revenu. Elle est, en revanche, directement liée à la qualité de la relation avec sa ligne hiérarchique. On peut accepter de son chef qu'il ne réponde pas exactement à ses attentes de rémunération. Mais s'il ne reconnaît pas la qualité de son travail et l'intensité de ses efforts, la démotivation est garantie. Célébrons donc l'année à venir sans arrière-pensées.

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