TOUT EST DIT

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mercredi 12 janvier 2011

Le FN séduit de plus en plus les sympathisants de la droite classique

Le Front national fait toujours figure "d’épouvantail" dans le paysage politique français. Mais une progression de l’adhésion à ses idées est constatée entre janvier 2010 et janvier 2011.

A quelques jours du congrès de Tours des 15 et 16 janvier, qui verra soit Marine Le Pen, soit Bruno Gollnisch succéder à Jean-Marie Le Pen, le baromètre d’image du Front national réalisé par TNS-Sofres pour Le Monde, Canal+ et France Inter, met en lumière un mouvement des sympathisants de la droite traditionnelle en faveur des idées du Front national, notamment lié à un effet Marine Le Pen.
Une "porosité" qui concerne une frange, certes minoritaire, des sympathisants de l’UMP mais qui explique à elle seule "presqu'exclusivement" la progression sur un an de l’adhésion aux idées du parti d’extrême droite.
Selon le baromètre, 22 % des sondés se déclarent en accord avec les idées défendues par le FN. Ils étaient 18 % en janvier 2010. Cette progression de quatre points est intervenue dans une année marquée par les débats sur l’identité nationale, le port du voile intégral et une séquence gouvernementale à tonalité sécuritaire très forte au coeur de l’été.
"C'EST 12 POINTS DE PLUS QUE L'ANNÉE DERNIÈRE"
Surtout, 32 % des sympathisants UMP se déclarent en accord avec les idées du Front national. "C'est 12 points de plus que l'année dernière", relève Edouard Lecerf, directeur général de TNS-Sofres.
Le jeu ambivalent d'une frange des sympathisants de l'UMP vis-à-vis du FN se retrouve dans l'attitude à adopter sur la question des alliances. Seuls 8 % des sympathisants de l'UMP se disent prêts à le traiter en "allié en passant une alliance électorale globale avec lui". Cependant, 35 % d'entre eux souhaitent "faire des alliances avec lui selon les circonstances".
TNS-Sofres note qu'"au total, ce sont donc 50 % des sympathisants de droite [FN compris] – dont 43 % des sympathisants UMP – qui souhaitent que l'UMP passe une alliance globale ou selon les circonstances avec le FN. En 2002, après la présidentielle, la proportion était seulement de 33 % à droite (et de 23 % chez les sympathisants RPR)." 34 % des sympathisants UMP refusent "tout accord politique avec lui sans le combattre", 17 % souhaitent le "combattre".
Dans cette équation, le facteur Marine Le Pen joue un rôle particulier.

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