Le Front national fait toujours figure "d’épouvantail" dans le paysage politique français. Mais une progression de l’adhésion à ses idées est constatée entre janvier 2010 et janvier 2011.
Une "porosité" qui concerne une frange, certes minoritaire, des sympathisants de l’UMP mais qui explique à elle seule "presqu'exclusivement" la progression sur un an de l’adhésion aux idées du parti d’extrême droite.
Selon le baromètre, 22 % des sondés se déclarent en accord avec les idées défendues par le FN. Ils étaient 18 % en janvier 2010. Cette progression de quatre points est intervenue dans une année marquée par les débats sur l’identité nationale, le port du voile intégral et une séquence gouvernementale à tonalité sécuritaire très forte au coeur de l’été.
"C'EST 12 POINTS DE PLUS QUE L'ANNÉE DERNIÈRE"
Surtout, 32 % des sympathisants UMP se déclarent en accord avec les idées du Front national. "C'est 12 points de plus que l'année dernière", relève Edouard Lecerf, directeur général de TNS-Sofres.
Le jeu ambivalent d'une frange des sympathisants de l'UMP vis-à-vis du FN se retrouve dans l'attitude à adopter sur la question des alliances. Seuls 8 % des sympathisants de l'UMP se disent prêts à le traiter en "allié en passant une alliance électorale globale avec lui". Cependant, 35 % d'entre eux souhaitent "faire des alliances avec lui selon les circonstances".
TNS-Sofres note qu'"au total, ce sont donc 50 % des sympathisants de droite [FN compris] – dont 43 % des sympathisants UMP – qui souhaitent que l'UMP passe une alliance globale ou selon les circonstances avec le FN. En 2002, après la présidentielle, la proportion était seulement de 33 % à droite (et de 23 % chez les sympathisants RPR)." 34 % des sympathisants UMP refusent "tout accord politique avec lui sans le combattre", 17 % souhaitent le "combattre".
Dans cette équation, le facteur Marine Le Pen joue un rôle particulier.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire