TOUT EST DIT

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lundi 17 janvier 2011

Mediator : vendre à tout prix


Par vocation et par définition, le médicament guérit,


le médecin soigne, le contrôle sanitaire protège. L’affaire du médiator et ses morts sur ordonnance met à l’index la chaîne du médicament en France et en doute les principes du bien de la République qui nous est le plus cher : le système de santé. Le diagnostic sans appel du rapport de l’Igas confirme que les laboratoires Servier pensaient davantage à leur santé financière qu’à celle de leurs patients. Pour vendre à tout prix son coupe-faim au nom


de superhéros aux médecins et aux pharmaciens, Servier dépensait sans compter dans des campagnes de marketing et de lobbying au lieu de pousser les recherches sur les effets secondaires. En recevant les plus hautes distinctions de la République des mains des trois derniers chefs d’Etat, monsieur Servier se plaignait de l’administration de la Santé « trop lente, trop lourde, trop tatillonne ». Qu’aurait dit ce cynique marchand de cachets si elle avait fait son travail ? Pendant dix ans, trop de monde a tourné la tête de l’autre côté sur le Médiator. Pour ne pas voir ou ne pas savoir ? Par complicité ou par négligence ? La justice déterminera qui est responsable qui est coupable. Dans cette affaire, les défenses immunitaires de l’Etat ont sauté,


l’argent grille tous les anticorps médicaux et sociaux.


La santé apparaît comme


une marchandise comme


une autre avec pour finalité


le versement de dividendes


à des actionnaires.


Quand ça dérive, la conséquence n’est pas une faillite


ni une banqueroute : ça tue.

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