Au coude à coude avec Noah et Zidane, il crève les plafonds de popularité. Le pays, pour Chirac, a désormais les yeux de Chimène : “Va, je ne te hais point !”
Il est comme un vieil oncle dont la bonhomie, au fil du temps, aurait gommé tous les défauts. L’inertie qu’on lui reprochait jadis passe désormais pour de la sagesse. À raisonner par comparaison, la nostalgie du souvenir aidant, l’ancien prime sur le nouveau. C’était mieux avant. Voilà pourquoi les Français aiment bien “le grand Jacques”. De là à se taper la route jusqu’à Sarran pour témoigner leur sympathie...
Le musée Chirac, vaisseau de granit et de verre, trône en ce modeste village qui fut son fief corrézien. 4 700 m2 de bâtiments ultra-modernes, au milieu des champs ! Avec une centaine de visiteurs par jour, les lieux sonnent creux. On peut pourtant y admirer les cadeaux officiels reçus par l’ex-chef d’Etat : vases, statuettes, livres et bibelots.
La construction du complexe, un rien démesuré, a coûté 16 millions d’euros de fonds publics. Et la Chambre régionale des comptes vient d’en épingler la gestion. L’ampleur du gouffre donne le vertige : 200 000 euros de recettes en 2008...contre 1,7 million de dépenses. La différence, bien sûr, se trouve facturée aux frais du contribuable. Comme le déficit chronique de l’auberge attenant au site.
La Corrèze, du coup, reste le département le plus endetté de France. Le prix à payer pour honorer son grand homme…
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