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jeudi 20 janvier 2011

Haïti: Lorsque les présidents exilés reviennent

"Je suis prêt", a déclaré mercredi l'ancien président haïtien, Jean-Bertrand Aristide, à l'idée de revenir de son exil en Afrique du Sud. Tandis que son prédécesseur, Jean-Claude Duvalier, de retour au pays depuis dimanche, a été inculpé pour crimes contre l'humanité. 

L'ancien président d'Haïti, Jean-Bertrand Aristide a réitéré mercredi son intention de rentrer au pays . Dans un communiqué, il déclare qu'il est "p rêt à partir aujourd'hui, demain, n'importe quand", ajoutant que "les haïtiens n'ont cessé de réclamer [son] retour". Ce dernier serait "indispensable, pour des raisons médicales". Une maladie des yeux l'empêcherait, en effet, de passer l’hiver en Afrique du Sud, selon alterpresse , média haïtien indépendant. Des annonces qui interviennent trois jours après l'arrivée en Haïti de son prédécesseur, Jean-Claude Duvalier.
Quatre plaintes ont été déposées mercredi pour crimes contre l'humanité à l'égard de l'ancien dictateur, qui fait d'ailleurs l'objet d'une inculpation pour "corruption, vol, détournement de fonds et abus de pouvoir" depuis la veille. Parmi les plaignants, Michèle Montras, ancienne porte-parole du secrétaire général de l'ONU, qui a notamment été emprisonnée sous le régime de Jean-Claude Duvalier, surnommé "Bébé Doc". Elle assume pleinement son acte déclarant qu'il y a "des motifs de le juger non seulement pour des crimes économiques mais aussi pour des violations des Droits de l'homme". Les accusations portent principalement sur des actes de tortures à l'égard des opposants à la dictature, entre 1971 et 1986.

Haïti proscrit l'exil forcé

Inculpé mais pas emprisonné, Jean-Claude Duvalier est actuellement libre mais n'est pas autorisé à quitter le pays et doit prévenir les autorités haïtiennes de tout déplacement. Celles-ci voient le retour de l'ancien dictateur d'un mauvais œil. Mais, comme l'a expliqué le Premier ministre Jean-Max Bellerive, il avait le droit de revenir car la constitution proscrit l'exil forcé. Une législation qui pourrait d'ailleurs faciliter le retour de Jean-Bertrand Aristide. Ce dernier, exilé en Afrique du Sud depuis le soulèvement populaire sur la moitié ouest de l'île d'Hispaniola en 2004, attend désormais un accord entre les autorités haïtiennes et sud-africaines.
En janvier 2010, un terrible séisme s'est produit à Haïti, faisant plusieurs centaines de milliers de victimes. S'en est suivie une épidémie de choléra causant la mort de plus de 3.000 personnes. Aujourd'hui, alors que plus d'un million d'Haïtiens sont encore sans-abri, l'élection présidentielle est toujours en suspend. Aucune date n'a été avancée suite à la contestation du premier tour qui a eu lieu le 28 novembre 2010.

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