Le président chinois nous a quittés. Et pourtant le supplice du même nom demeure. Pour nos ministres. Qui ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés au prochain remaniement. Chinoise ? Coréenne, puisque sommet du G20 il y a à Séoul ? Ou encore Portugaise, après la rencontre de l’Otan à Lisbonne ?
De sommets en rencontres, mine de rien, nos excellences grattent encore quelques jours sur l’inéluctable. Elles en profitent pour prendre la pose, pour se livrer à des concours de beauté ou de flatteries. D’autres rasent les murs, afin de ne pas se faire remarquer : pour vivre heureux, vivons cachés. Mais ne pas se faire remarquer, c’est aussi courir le risque d’être biffés au dernier moment sur la liste fatale. Quelle angoisse pour nos ministres : ne pas lâcher son portable, de jour comme de nuit, attendre la fumée blanche, une sortie de Claude Guéant sur le perron de l’Elysée, une moue d’un conseiller présidentiel, une tape affectueuse du Président lui-même…
Supplice, vous dit-on.
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