samedi 13 novembre 2010
Un parfum de “guerre froide”
Fin juin, on a presque cru à une blague. Le FBI venait d’annoncer la découverte d’un nid d’espions russes aux États-Unis. L’affaire dégageait un parfum de “guerre froide” parfaitement désuet. Parmi les dix “taupes” arrêtées, Anna Chapman arbore des faux airs de “James Bond girl”. Une caricature, le genre à pratiquer le 69 avec 007. Cette rousse volcanique, gradée de l’armée rouge, prend volontiers la pose pour des magazines érotiques. Repos, vous pouvez fumer !
Se trouvaient ainsi réunis les ingrédients d’un mauvais film ou d’un canular. Sauf que tous les suspects ont plaidé coupables à Washington. Bientôt, on les échangera contre des homologues américains prisonniers à Moscou. Comme au bon vieux temps des Soviets…
L’histoire prête à sourire, il n’y a pas mort d’homme. Enfin, pas encore. Le Kremlin sait l’identité de “l’agent double” qui a dénoncé le réseau. Un certain “colonel Shcherbakov”, désormais en cavale.
L’officier a disparu, sans tambour ni trompette. Mais Poutine lui claironne autre chose : “Les traîtres finissent toujours mal, les services secrets possèdent leur propre loi.” Voilà qui semble programmer un solo de kalachnikov. En tant qu’ancien du KGB, le Premier ministre connaît la musique.
À la place du fugitif, même “passé à l’ouest”, on se ferait du souci. Un jour prochain, à l’aube, quelqu’un risque de venir sonner à sa porte. Et ce ne sera pas le laitier.
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