TOUT EST DIT

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jeudi 18 novembre 2010

Sarkozy et Strauss-Kahn jouent de leur face-à-face sur le G20

Les deux rivaux potentiels de 2012 se sont rencontrés mercredi à l'Elysée pour préparer le G20. Chacun a des intérêts politiques à afficher, pour l'instant, une entente cordiale.

Une entrevue mercredi en fin après-midi à l'Elysée, avec une poignée de main sous l'oeil des photographes ; des compliments appuyés la veille à la télévision - « C'est un homme pour qui j'ai beaucoup de considération ; il fait parfaitement son travail » : Nicolas Sarkozy semble décidé à profiter de la présidence française du G20 pour afficher sa complémentarité, voire sa complicité, avec Dominique Strauss-Kahn, rival potentiel des plus dangereux pour la présidentielle de 2012. Le directeur général du FMI ne se défile pas. « Le programme qui se dessine est un programme ambitieux », s'est-il félicité mercredi après la réunion. C'est que tous deux ont, à leur façon, besoin de l'autre pour préparer 2012.
Nicolas Sarkozy fait tout pour gommer ses différences avec le chouchou des sondages et rappelle à l'envi qu'il lui doit sa candidature au FMI. « Je vous rappelle qu'il était mon candidat au FMI », a-t-il affirmé mardi, en l'embrigadant un peu plus tard sur la réforme des retraites. « Strauss-Kahn estime que le meilleur moyen pour doper la croissance, c'est d'augmenter la durée de vie au travail. »
DSK est plus prudent. Lui et Sarkozy travaillent « chacun à sa place », affirme-t-il, tout en prenant soin de s'afficher « de gauche » quand le chef de l'Etat veut le droitiser, et de souligner que Nicolas Sarkozy a juste été « beau joueur » en le soutenant pour le FMI. Il n'empêche, lui aussi se prépare avec gourmandise à ce face-à-face imposé par la présidence française du G20.

Poste d'observation

En étant l'interlocuteur de Nicolas Sarkozy pendant quelques mois, il espère récupérer en stature internationale ce que Martine Aubry glane au jour le jour de légitimité politique auprès des sympathisants socialistes. Ses proches se délectent aussi d'avance du poste d'observation dont va bénéficier leur champion pour décortiquer - et critiquer en temps voulu -le fonctionnement de Nicolas Sarkozy à l'international.
Le chef de l'Etat tente de le banaliser, de démythifier l'histoire que DSK est en train d'écrire loin des Français, celle d'un FMI de gauche, par exemple. DSK s'affiche à l'inverse avec lui pour lancer à ses électeurs potentiels les signaux subliminaux que les statuts du FMI lui interdisent de faire au grand jour. Ce que les enfants appellent le jeu de la barbichette.

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