Une telle découverte aurait déjà été pas mal en elle-même. Mais Norbert Beyrard est de ces scientifiques dignes de Jules Verne qui font tout eux-mêmes. C’est donc dans la cave de sa très belle résidence divonnaise qu’il se met à étudier un premier prototype. On imagine la tête des quelques émirs du Golfe qu’il a pour voisin s’ils avaient su à quoi le paisible retraité du troisième passait son temps libre... Reste que les premiers travaux sont probants.
Norbert Beyrard se décide alors à engager les quelque 1,7millions d’euros tirés de la vente de son chalet. “Vous savez à mon âge, on n’investit plus sur moi. Et de travailler en marge du système de recherche classique me permet d’aller plus vite. Il n’y a pas toute la paperasse” dit ce franc-tireur. En juin 2005, le voilà qui fonde la Sorim, à quelques kilomètres de chez lui, où il installe son labo. De développement en développement, de la création du tube à rayon X à la mise au point des logiciels informatiques, grâce à l’embauche d’un spécialiste, son scanner à haute définition est désormais proche du but. Concrètement, il s’agit d’une cabine, avec un plateau tournant, qui peut prendre une multitude de radios, et du système informatique pour les traiter.
La suite ? Après avoir déposé 13 brevets et fait certifier sa cabine par Véritas, “une première pré-série d’une dizaine d’appareils sera produite, de façon à faire les essais cliniques de juillet à septembre 2011 en France, Suisse, Allemagne et Grande-Bretagne”. Tout roule d’autant qu’il a le soutien des milieux médicaux, des HUG (Hôpitaux Universitaires de Genève) à Lucien Israël, la référence mondiale en matière d’oncologie...
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