Bruxelles, bureau européen - Klaus Regling, le directeur général du Fonds européen de stabilité financière (FESF), plaide pour une intervention du Royaume-Uni en Irlande, aux côtés des pays de la zone euro. Tandis qu'il se prépare à lever des fonds pour prêter de l'argent aux Irlandais, ce haut fonctionnaire allemand estime, dans un entretien au Monde et à plusieurs journaux européens, qu'un tel soutien est "une idée intéressante étant donné les liens économiques et financiers qui existent entre les deux pays".
Le Royaume-Uni a tenu depuis sa création à rester à l'écart du FESF, mis en place depuis mai 2010 par les seuls pays de la zone euro. "Ce qui importe, c'est surtout le montant" de la contribution britannique, juge M. Regling. La mission de la Commission et de la Banque centrale européenne devrait durer deux semaines, avant qu'une décision soit prise sur les modalités d'une aide à l'Irlande.
Pour défendre l'idée d'une intervention de la zone euro, "il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas de transfert budgétaire, ni de dons. Il s'agit de garanties qui permettent de lever de l'argent pour prêter aux pays concernés", argumente M. Regling. "Cela va générer des gains pour les budgets de chaque pays participant, sous forme de marge d'intérêt. Le risque de défaut d'un pays de la zone euro est surestimé par les marchés. Seuls des pays comme le Soudan ou le Zimbabwe n'ont pas réussi à rembourser une assistance financière internationale."
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