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lundi 8 novembre 2010

La situation se complique en Grèce pour le Crédit Agricole

Les pertes d'Emporiki au 30 septembre atteignent déjà le montant prévu pour l'année entière. La banque verte publie ses comptes mercredi soir
  Emporiki continue de donner du fil à retordre à sa maison mère, le Crédit Agricole, qui publie ses comptes trimestriels mercredi après Bourse. Selon ses comptes publiés la semaine dernière, elle accuse déjà un déficit de 745 millions d’euros au 30 septembre. Un montant quasiment identique à celui anticipé pour l’ensemble de l’exercice 2010 (750 millions), dans le plan de redressement présenté en juin. La faute à un bond de 59% des provisions pour créances douteuses au troisième trimestre (à 826 millions), qui ont accru les pertes de 62% en 12 mois.
Cette dégradation n'est pas surprenante à l'aune des résultats de Geniki, la filiale grecque de la Société Générale (L'Agefi du 3 novembre). «En raison de l’environnement économique, les estimations et les prévisions présentées dans le plan de restructuration sont minutieusement examinées afin de protéger davantage la banque et ses clients», a indiqué Emporiki dans son communiqué. Cela dit, le retour à l’équilibre financier de la banque en 2012, échéance déjà repoussée d’un an par rapport aux prévisions antérieures pour des raisons similaires, n’est pas remis en cause. Le plan présenté en juin semblait cependant optimiste aux yeux des analystes, en tablant sur un redressement spectaculaire dès 2011.
Crédit Agricole SA, qui devrait annoncer un résultat net de 669 millions d'euros au troisième trimestre selon le consensus Reuters, n’a pas souhaité faire de commentaire. Mais l'aggravation de la situation d’Emporiki ne semble pas impliquer pour autant la mise en place d'un nouveau plan. Le groupe avait déjà déclaré que les mesures actuelles seraient adaptées en fonction de la conjoncture, à travers la fermeture de succursales ou une diminution de l’octroi de nouveaux crédits par exemple.
Emporiki ne présente pas une menace vitale pour la banque verte: son bilan pèse moins de 2% de celui de CASA. Mais à part provoquer une crise de confiance avec les investisseurs, «ses déboires apportent de l’eau au moulin de certains cadres des caisses régionales, qui remettent en cause le développement international du groupe», estime un analyste. Le 15 décembre, la banque présentera en interne un plan stratégique à 10 ans. Mais elle devra déjà apporter des réponses au marché mercredi prochain.

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