Cette annonce prend place dans un plan d'austérité qui prévoit 83 milliards de livres d'économies d'ici à 2015 afin de ramener le déficit public de 10,1% cette année à 1,1% du PIB en 2015.
mercredi 20 octobre 2010
La Grande-Bretagne va repousser l'âge légal de départ à la retraite à 66 ans
Les coupes budgétaires décidées par le gouvernement britannique vont se traduire par un report de l'âge légal de départ à la retraite, la suppression de près d'un demi-million emplois d'ici à 2015 dans le secteur public et de larges coupes claires dans les dépenses de presque tous les ministères, a annoncé mercredi au Parlement le ministre des Finances, George Osborne.
Après des mois d'âpres négociations, le ministre des Finances conservateur a déclaré que l'Office pour la responsabilité budgétaire, l'organisme officiel chargé de surveiller les comptes publics, avait validé presque toutes les réductions des dépenses présentées en juin dernier; des coupes alors fixées à environ 83 milliards de livres (95 milliards d'euros) d'ici à 2015. Le budget britannique atteignant un peu moins de 700 milliards de livres, cette cure d'austérité qui va ramener le poids de l'Etat dans l'économie à son niveau de 1999, est considérable.
Ces économies draconiennes, combinées à 30 milliards de livres de hausses d'impôts, doivent permettre d'éliminer quasi-totalement le déficit public du Royaume-Uni, le ramenant de 10,1% cette année à 1,1% du PIB en 2015. Parmi les mesures phare annoncées mercredi figure le report à 66 ans d'ici à 2020 de l'âge légal de départ à la retraite. « Elever l'âge de la retraite, c'est ce que font aujourd'hui de nombreux pays et cela permettra d'économiser plus de 5 milliards de livres en un an d'ici la fin de la prochaine législature», a-t-il déclaré. De plus, le budget de la protection sociale sera amputé de 7 milliards de livres supplémentaires, qui viendront s'ajouter aux 11 milliards annoncés dès le mois de juin, après l'arrivée au pouvoir de la coalition Tories-libéraux conduite par le leader conservateur David Cameron.
Autre annonce choc : la diminution de 490.000 postes des effectifs du secteur public qui découlera de la réduction des dépenses publiques. Le chancelier de l'Echiquier a précisé que ce chiffre constituait «la meilleure estimation ». Selon lui, la réduction des effectifs de la fonction publique se fera en majorité via des départs naturels, même si des licenciements sont «inévitables». «Si nous ne nous occupons pas de ce déficit record, encore davantage d'emplois seront menacés»,a-t-il fait valoir devant les parlementaires.
Les coupes claires vont affecter la plupart des ministères. En moyenne, ceux-ci verront leurs moyens baisser de 19% d'ici à 2015. Parmi les plus touchés, le Foreign Office (Affaires étrangères) et la Culture verront leurs budgets baisser de 24%, ceux du Trésor et de l'Environnement seront réduits respectivement de 33% et 29%. La baisse sera sévère également pour les ministères de la Justice et de l'Intérieur, dont les budgets reculeront de 23% chacun, et celui des Transports qui baissera de 21%. Celui de la Défense diminuera de 8%, comme l'avait déjà annoncé mardi le Premier ministre David Cameron.
M.Osborne a répété que le gouvernement n'avait pas le choix s'il voulait «éviter la faillite» du pays et «l'éloigner du précipice». Le gouvernement conservateur va également réduire de 18 milliards de livres par an à compter de 2014/2015 les dépenses de «l'Etat providence». Malgré cette potion amère, les dépenses en capital de l'Etat britannique s'accroîtront de 2 milliards de livres par an d'ici à 20105 en raison de la difficulté de «sortir des obligations contractuelles».
«Last but not least», le budget du « Royal Household » (la maison royale) va lui aussi payer son écot à l'austérité générale. Il sera gelé lors de l'année budgétaire 2011-12 mais « chutera de 14% en 2012-13 », à environ 30 millions de livres (34 millions d'euros), a indiqué le chancelier de l'Echiquier. Par ailleurs, «sa Majesté a gracieusement accepté un gel de sa liste civile», a ajouté M. Osborne. La liste civile, accordée par le gouvernement, couvre les dépenses courantes de la reine Elizabeth II et de son époux, le prince Philip. Cette subvention est gelée depuis 1990, à 7,9 millions de livres (9,2 millions d'euros). L'absence de valorisation de ces subsides signifie que la valeur de la liste civile a de facto diminué en 20 ans de 76%, du fait de l'inflation. Au-delà de 2012-13, cette liste civile sera abolie, tout comme le budget du « Royal Household », pour faire place à une nouvelle allocation qui couvrira les dépenses courantes et d'entretien des palais. Ces subsides seront établis en fonction des recettes générées par les propriétés royales.
MAIS ÇA, ÉGOCENTRISTES LES FRANÇAIS S'EN FOUTENT
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire