Ringier, l'un des plus importants groupes de presse suisse, a renoncé mardi à son offre de reprise sur Le Monde, expliquant que le délai fixé par le groupe de presse français était trop serré pour étudier en profondeur le dossier.
"Ringier aurait volontiers formulé une proposition fondée et acceptable par toutes les parties, mais cela seulement après une +due diligence+ (ouverture des livres de comptes) détaillée", a précisé le groupe zurichois dans un communiqué.
"En raison du délai particulièrement court imposé par Le Monde pour énoncer une offre, il n?a été possible de mener ni des négociations ni une analyse approfondie de ses forces et de ses faiblesses", a souligné Ringier, qui "renonce donc à présenter une offre".
Ringier avait confirmé le 31 mai avoir demandé le dossier de reprise du quotidien français pour l'étudier.
Le groupe Le Monde, victime d'une politique d'acquisition effrénée au cours des 15 dernières années, est confronté à un endettement massif. Il doit, d'ici la fin du mois sous peine de faillite, céder son contrôle à un nouvel investisseur qui injectera de l'argent frais, 80 à 120 millions d'euros selon les estimations.
La reprise du Monde, pour laquelle quatre candidats sont encore en piste, passe par une recapitalisation massive indispensable à la survie d'un groupe fortement endetté et dont la rédaction est particulièrement attachée à son indépendance.
Les repreneurs potentiels déclarés sont: Claude Perdriel, propriétaire du groupe Nouvel Observateur, l'Espagnol Prisa (déjà actionnaire du Monde) et un trio composé de l'homme d'affaires Pierre Bergé, du banquier d'affaires et propriétaire des Inrockuptibles Matthieu Pigasse et du président fondateur de Free, Xavier Niel, auxquels s'ajoute un quatrième candidat étranger qui pourrait être l'Italien Editoriale L'Espresso qui a confirmé étudier le dossier.
mardi 8 juin 2010
Le Monde: le groupe Suisse Ringier renonce à faire une offre de reprise
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