TOUT EST DIT

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mardi 8 juin 2010

Hortefeux, ce "bon républicain"

C'est dans la difficulté qu'on compte ses amis. Brice Hortefeux, à cet égard, ne paraît pas mal loti. Condamné pour "injure à caractère racial", ce qui fait quand même désordre place Beauvau, il cumule les sympathies. L'UMP, sans surprise, le soutient de la base au sommet.

Même Rama Yade, décorative icône de la diversité, ne trouve rien à redire. À ses yeux, un footballeur "mis en examen" n'a pas sa place en équipe nationale. Un haut ministre "épinglé" par le tribunal correctionnel, en revanche, peut fièrement représenter nos couleurs.

Et qu'en pense le parti socialiste ? Vendredi, à croire son porte-parole, il réclamait "la démission" du patron de l'Intérieur. Clair et net. Mais hier, déjà, des voix discordantes brouillaient le message. Confronté à ce "cas d'école", une aubaine pour n'importe quelle opposition, le PS réussit à se diviser. Il n'est plus question de céder à la fièvre médiatique, et de s'acharner sur M. Hortefeux. Julien Dray, conscience retrouvée de la gauche, lui décerne un brevet de "bon républicain". Pierre Moscovici, après réflexion, cesse de réclamer le départ du "premier flic de France". On n'imagine pas plus conciliant.

À ce jeu-là, un membre du Conseil constitutionnel décroche le pompon. Michel Charasse banalise l'affaire, évoque "les risques du métier", et dénonce "la manie d'indiscrétion des journalistes". Lui qui connaît bien le Puy-de-Dôme - sa terre d'élection - se montre péremptoire : "Dans le département, depuis la mort de Pierre Laval, il n'y a pas d'homme politique raciste !"

On voit que l'ami Brice, parlant bien sûr des Auvergnats, raisonnait juste : "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."



Gilles Debernardi

1 commentaires:

OrangeOrange a dit…

Les racistes, même quand il n'y en a qu'un, il y a problème !

Sarkozy peut-il le conserver dans son gouvernement ? C'est la question-débat vue sur Pnyx.com La vraie question n'est pas "Devrait-il démissionner ?" mais, "Le Président de la République, garant des Institutions, peut-il compromettre l'honneur de celles-ci en conservant en leur sein un Ministre condamné en correctionnelle pour injure raciale ?"

Il y en a bien-sûr qui diront qu'il n'est pas encore "définitivement" condamné, etc … rappelons-nous il y a encore quelques années, la démission, en fait l'éviction, intervenait dès qu'un membre du gouvernement était mis en cause dans une procédure, puis c'est devenu lorsque l'instruction aboutissait à sa mise en examen (au-moins un an de gagné), ensuite s'il faisait l'objet d'une condamnation en première instance (au-moins deux ans de gagnés), maintenant on sous-entend que ce sera s'il est condamné en appel, sans que ce soit même clairement dit (au-moins 3 ans de gagnés), puis demain ce sera si la cassation rejette son pourvoi (au-moins 5 ans de gagnés) et pourquoi-pas en fonction d'une décision de la Cour Européenne (au-moins 8 ans de gagnés) … bananes, bananes, ça pousse ...