Les ministres des finances de la zone euro ont finalisé lundi 7 juin la création du fonds de soutien pour les pays de la zone qui connaîtraient des difficultés financières comme la Grèce, a annoncé leur chef de file, Jean-Claude Juncker. Les ministres ont signé lundi les documents mettant officiellement en place ce mécanisme de soutien, sous la forme d'un "véhicule spécial" de droit luxembourgeois.
Il prévoit 440 milliards de garanties de prêts pour les Etats qui seraient dans l'incapacité de trouver de l'argent frais sur les marchés financiers. Les ministres des finances européens s'étaient mis d'acord le 9 mai sur le principe d'un tel fonds d'urgence.
La Suède et la Pologne, non membres de la zone euro, se sont aussi associées à cet instrument, qui doit être complété par des prêts de l'Union européenne et du Fonds monétaire international pour atteindre un total de 750 milliards d'euros.
L'Allemagne a obtenu gain de cause sur un point important pour elle, selon une source européenne, en faisant en sorte que chaque pays ne garantisse que sa part de contribution dans les prêts qui seraient octroyés. Une autre formule, la garantie solidaire de tous les Etats pour l'intégralité des prêts, avait été un temps envisagée. Mais elle serait revenue pour Berlin à une "union de transferts budgétaires" inacceptable à ses yeux.
ACCORD SUR LE CONTRÔLE PRÉALABLE DES BUDGETS NATIONAUX
Avec la finalisation de ce mécanisme, les ministres espèrent pouvoir rassurer sur la capacité de la zone euro à faire face à la crise. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, présent à Luxembourg, s'est félicité de la réaction européenne "forte, puissante, organisée". "Le fonds est aujourd'hui matérialisé, il a fallu évidemment du temps mais c'est un sujet technique compliqué", a dit M. Strauss-Kahn.
Le temps presse car la monnaie unique reste sous pression. Elle est tombée dans la journée sous 1,19 dollar pour la première fois en plus de quatre ans, sur fond d'inquiétudes sur la situation budgétaire de la Hongrie. Malgré tout, les ministres se sont voulus sereins. "Je ne suis pas préoccupé par l'euro", a déclaré le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Le ministre belge Didier Reynders, emboîtant le pas à la France, a même souligné l'impact positif de cette baisse pour les exportations européennes.
Au-delà des questions de changes, les pays de la zone euro se sont entendus pour durcir la discipline budgétaire et améliorer la coordination des politiques nationales. Ils ont ainsi accepté le principe d'un examen préalable à l'avenir des grandes lignes de leurs projets de budgets au niveau de l'UE selon le président de l'UE, Herman Van Rompuy. Ils se sont également mis d'accord pour créer des sanctions d'un nouveau type et intervenant plus tôt contre les pays trop endettés, afin de renforcer le pacte de stabilité.
mardi 8 juin 2010
Les pays de la zone euro finalisent leur plan de soutien
LA FRANCE EN AURA BESOIN SI LES SOCIALISTES REVIENNENT AU POUVOIR.
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