Léon-Robert de L'Astran, présenté sur des sites internet comme un adversaire rochelais de l'esclavage au XVIIIe siècle et cité par la présidente PS du conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, est en réalité le fruit de l'imagination d'un internaute. « Ce capitalisme négrier dont la région porte l'empreinte eut ses dissidents : au XVIIIe siècle, Léon-Robert de l'Astran, humaniste et savant naturaliste mais également fils d'un armateur rochelais qui s'adonnait à la traite, refusa que les bateaux qu'il héritait de son père continuent de servir un trafic qu'il réprouvait », écrivait le 10 mai Mme Royal, sur son site Facebook, lors de la journée nationale des mémoires de la traite. Elle évoquait ainsi « une histoire locale » qui lui avait été racontée en 2009 dans son entourage. « On ne retrouve sa trace dans aucune archive ; il est le fruit de l'imagination de quelqu'un qui s'est peut-être inspiré d'histoires réelles de fils de négriers », affirme Jacques de Cauna, un historien bordelais, membre du centre international de recherche sur l'esclavage.
mardi 8 juin 2010
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