A quelques jours d'une visite aux Etats-Unis, le président russe, Dmitri Medvedev, exprime son inquiétude pour la crise de la zone européenne, se disant "très intéressé par la stabilité en Europe" et ne cachant pas son inquiétude pour la survie de l'euro. Selon M. Medvedev, interrogé par le Wall Street Journal, il n'est pas exclu qu'à terme l'avenir de la monnaie unique européenne soit compromis. "Nous espérons très fort que les mesures prises pour soutenir l'euro et soutenir l'économie auront des résultats", ajoute le président russe. "Nous sommes très intéressés par la stabilité de l'Europe", conclut-il.
Le président russe se déclare aussi soucieux pour l'avenir de BP, qui est présent en Russie à travers la holding pétrolière TNK-BP, troisième plus gros producteur de pétrole en Russie, qui représente environ un quart de la production mondiale de BP [TNK-BP est détenu à parts égales par BP et par le consortium d'hommes d'affaires russes Alfa Access-Renova (AAR)], espérant que le groupe britannique sera en mesure d'absorber les pertes liées à la marée noire dans le golfe du Mexique.
"COUP DE SEMONCE"
Le quotidien précise que M. Medvedev s'est abstenu de répondre à une question sur le risque que la catastrophe intervenue dans le golfe du Mexique conduise Moscou à remettre en cause l'implantation de BP en Russie. En revanche le président russe voit dans l'explosion de la plate-forme en avril "un coup de semonce", qui pourrait conduire à des changements dans l'exploration pétrolière mondiale.
Dmitri Medvedev répète les critiques russes contre les sanctions supplémentaires prises par les Etats-Unis et l'Union européenne contre l'Iran, appelant les grandes puissances à "agir collectivement" dans le dossier nucléaire iranien."Les Etats-Unis n'ont rien à perdre en imposant des sanctions supplémentaires, puisqu'ils n'ont pas de relation avec l'Iran, à la différence de la Russie et de la Chine", ajoute-t-il. Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des affaires étrangères, a auparavant jugé que des mesures unilatérales supplémentaires pourraient nuire à la coopération sur la crise du nucléaire.
Le secrétaire américain à la défense, Robert Gates, qualifie de "schizophrénique" l'attitude de Moscou envers l'Iran. "Ils reconnaissent la menace pour la sécurité que représente l'Iran, mais il y a aussi ces possibilités commerciales, et franchement, ils ne sont pas les seuls en Europe", a-t-il commenté devant une commission du Sénat américain, dénonçant les relations commerciales entre l'Iran et l'Union européenne. La question du nucléaire iranien devrait figurer au sommet de leur ordre du jour de la rencontre entre Dmitri Medvedev et Barack Obama.
vendredi 18 juin 2010
Dmitri Medvedev inquiet pour l'euro
LE MONDE DEVIENDRAIT-IL DÉRAISONNABLE AU POINT DE S'ATTARDER SUR LES INQUIÉTUDES D'UNE MARIONNETTE; FUT-ELLE RUSSE ?
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