TOUT EST DIT

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vendredi 18 juin 2010

Sarkozy, ici Londres

Nicolas Sarkozy a célébré, vendredi, depuis Londres, les 70 ans de l'Appel du 18-Juin lancé par un général de Gaulle exhortant la France libre. En compagnie de David Cameron, le Premier ministre britannique, le chef de l'Etat, après avoir décoré des anciens combattants français, a rendu hommage au père de la Ve République et à la résistance des peuples français et anglais dans la cour du Royal Chelsea hospital.

Soixante-dix après l'appel lancé par le premier président de la Ve République au micro de la BBC, le chef de l'Etat était à Londres, vendredi. Costume sombre sur chemise blanche, souriant mais sérieux, Nicolas Sarkozy, accompagné de sa femme Carla Bruni-Sarkozy et du Prince de Galles, s'est rendu dans la cour du Royal Chelsea hospital, les Invalides britanniques, pour délivrer discours vibrant, rendant un hommage appuyé à l'attitude de la Grande-Bretagne à l'égard de la France et au courage du peuple français.

Le tout frais Premier ministre britannique, David Cameron, est monté le premier à la tribune et, anachronisme de cette commémoration, a salué la décision de Nicolas Sarkozy d'avoir remis la France au cœur de l'Otan, une attitude bien peu gaullienne. "Les mots prononcés par le général de Gaulle ont été un appel à la liberté, un appel à la lutte contre l'oppression", a déclaré David Cameron qui a vanté les "grandes relations" entre la France et la Grande-Bretagne. "Nos deux grands pays ont été ont été côte-à-côte par le passé, mais doivent aussi faire bloc dans le présent", a rappelé le Premier ministre britannique, évoquant notamment l'Afghanistan et se plaçant résolument dans une perspective atlantiste avant de laisser la parole au président de la République.
"Le général de Gaulle a choisi d'être un proscrit"

Nicolas Sarkozy a tout d'abord voulu adresser au peuple britannique "le salut fraternel et la reconnaissance éternelle du peuple français qui se souvient de ce que vous avez accompli pour notre liberté et pour notre honneur" avant de mettre le général de Gaulle à l'honneur avec des mots très forts guidés par la plume volubile de son conseiller spécial Henri Guaino. Un général de Gaulle qui a "choisi d'être un proscrit pour incarner le respect de la parole donnée". "L'Angleterre a signifié à jamais en ouvrant le micro de la BBC au général de Gaulle, avoir reconnu la seule France, celle qui n'a pas trahi, qui n'acceptait pas la défaite", a poursuivi un Nicolas Sarkozy qui a axé son discours sur la résistance, celle du peuple français et celle de la Grande-Bretagne.

"L'appel du 18 juin n'aurait pu être lancé nulle part ailleurs qu'au sein du seul peuple libre en Europe qui luttait contre le nazisme", a poursuivi le chef de l'Etat. "Une voix s'éleva pour dire à tous les Français qu'ils allaient pouvoir continuer à se battre sous les couleurs et l'uniforme de la France". "Si la première résistance se fit à tâtons dans l'obscurité, le général de Gaulle apporta la lumière", a lancé, vibrant, Nicolas Sarkozy. "Il fut un cap, un point de ralliement, un but, une cause à servir".

Soixante-dix ans après l'appel à la révolte du peuple français, la dimension historique du moment et ses conséquences, à la fois dans le déroulement des opérations militaires de la Seconde guerre mondiale et dans le façonnement du visage actuel de la France, ont été rappelés avec vigueur par le chef de l'Etat. "Sans le 18 juin, il y aurait eu des résistants mais il n'y aurait pas eu la France libre, il n'y aurait pas eu la France lavée du déshonneur de la collaboration", a tonné Nicolas Sarkozy. "Le 18 juin le général de Gaulle parle pour l'avenir", a poursuivi le président de la République avant de terminer son discours, avec un brin d'humour en ironisant sur le beau temps britannique, en rappelant les liens forts tissés entre la France et la Grande-Bretagne et la volonté de "construire l'avenir" ensemble après un passé commun qui "nous oblige".

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