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vendredi 18 juin 2010

8e séance de hausse à Paris, le Cac 40 au seuil des 3.700 points

La Bourse de Paris a hésité tout au long de la journée avant de signer, sur le fil, une huitième séance de hausse d'affilée. En l'absence de statistique d'envergure et en raison de l'arrivée à échéance des contrats futures sur indices, la tendance est restée très volatile. Le Cac 40 termine à quelques encablures des 3.700 points, en progression de 0,11%. Les valeurs bancaires ont été entourées. Sanofi-Aventis a au contraire pesé.

Fin de semaine en roue libre sur les marchés européens, où la tendance a été hésitante tout au long de la journée. En l'absence de statistique économique d'envergure de part et d'autre de l'Atlantique et compte tenu de l'arrivée à échéance des contrats futures sur indices, les marchés ont repris leur souffle, tout en restant assez volatils. A Paris, on signe pour autant une huitième séance de hausse d'affilée, une première depuis la fin du mois de juillet 2009, où le Cac 40 avait aligné neuf clôtures de suite en territoire positif. L'indice phare de la place parisienne grappille 14 points, un écart de 42 points ayant été enregistré entre le plus haut et le plus bas du jour. Durant toute la séance, deux forces contraires se sont par ailleurs affrontées. Si le secteur bancaire a bénéficié de la décision européenne d'organiser des « stress tests », les analystes tablant généralement sur de bonnes nouvelles concernant la solidité des banques, le secteur pharmaceutique a été affecté par le repli de Sanofi-Aventis, à la suite de rumeurs évoquant des risques de cancer liés à son antidiabétique Lantus.

A la clôture, le Cac 40 termine au seuil des 3.700 points, grignotant 0,11% à 3.687,21 points, après avoir oscillé entre un plus haut de 3.704,59 (+0,58%) et un plus bas de 3.622,58 (-0,55%). Le volume d'affaires atteint 3,77 milliards d'euros sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie cède 0,06% à 5.250,84 points et, à Francfort, le Dax abandonne 0,11% à 6.216,68 points. A New York, la tendance est hésitante. Le Dow Jones prend 0,12% à 10.446,52 points, tandis que le Nasdaq Composite gagne 0,11% à 2.309,67 points.

Le baril de brut léger américain grappille 21 cents à 77 dollars, après avoir cédé du terrain une bonne partie de la journée. Sur le marché des changes, l'euro marque le pas à 1,2359 dollar, après être monté jusqu'à 1,2417 ce matin.

Du côté des valeurs, les banques ont ainsi été recherchées, soutenues notamment par l'espoir que la publication prévue des « stress tests » en Europe démontrera la solidité financière des grands établissements. Crédit Agricole progresse de 6,06% à 9,876 euros, Société Générale de 2,95% à 38,23 et BNP Paribas de 2,28% à 50,18 euros.

Danone est resté peu changé, à 43,995 euros (-0,23%). Le groupe a pourtant annoncé la signature d'un accord de fusion d'envergure de ses activités Produits Laitiers Frais dans les pays de la CEI avec celles du russe Unimilk. Ce rapprochement concerne la Russie, l'Ukraine, le Kazakhstan et la Biélorussie. Il donnera naissance au leader du secteur dans la zone CEI et notamment en Russie où l'ensemble Danone-Unimilk, qui sera contrôlé à 57,5% par Danone, détiendra environ 21% du marché, précise le groupe français. Le directeur général d'Unimilk a annoncé que les deux groupes vont investir 500 millions d'euros dans leur coentreprise sur les cinq à sept prochaines années.

A l'inverse, Sanofi-Aventis a reculé de 3,01% à 49,57 euros. Une étude publiée dans le journal Diabetes Care évoque les effets potentiellement cancérigènes de l'antidiabétique Lantus du groupe, selon une note publiée par le broker londonien Hobart Capital Markets. Un porte-parole du groupe indique que « les données disponibles à ce sujet restent largement non concluantes ». Ces craintes relèguent au second plan le feu vert des autorités sanitaires américaines (FDA) à la commercialisation du Jevtana, chimiothérapie pour les cancers avancés de la prostate.

Dans le même secteur pharmaceutique, Ipsen chute de 15,27% à 27,08 euros après l'annonce de retards dans le développement de l'antidiabétique Tapsoglutide dus à des réactions d'hyper sensibilité de la part de patients lors de tests de Phase III. Un retard minimal de 12 à 18 mois est anticipé par le groupe. Oddo Securities et JP Morgan ont dégradé le titre de « achat » « accumuler » pour le premier et de « surpondérer » à « neutre » pour le second.

Vinci cède 0,57% à 38,505 euros. Le géant du BTP a pourtant remporté le contrat de la rénovation de la station de métro Victoria, à Londres. Le groupe français n'a pas dévoilé le montant de l'opération, mais Transport of London, qui a octroyé le contrat, évoque un montant total de 700 millions de livres (840 millions d'euros) pour l'ensemble des travaux.

Longtemps en tête du SRD, Saft s'est adjugé 3,77% au final, à 27,94 euros. La technologie de batteries lithium-ion du groupe a été sélectionnée par le fournisseur d'électricité de la ville de Sacramento, en Californie, dans le cadre d'un projet pilote de stockage d'énergie renouvelable.

De son côté, TF1 a limité son repli en fin de séance à 0,84% (12,325 euros) après avoir perdu plus de 2% durant la majeure partie de la séance. Le titre a été affecté par la défaite de l'équipe de France de football, dont la qualification pour le deuxième tour de la Coupe du monde est plus que compromise.

Denis Lantoine

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