TOUT EST DIT

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jeudi 27 mai 2010

Devant les militants UMP, Sarkozy critique autant Chirac que Mitterrand

Le "Sarkozy nouveau" de l'après-régionales, modeste et en retrait, n'a pas chassé l'ancien. Du moins lorsqu'il se trouve en terrain familier, devant des militants UMP. C'est le constat que fait Le Parisien, qui a pu récupérer un enregistrement sonore du meeting qui s'est tenu mardi 25 mai dans l'Oise.
En marge de son déplacement sur l'absentéisme scolaire, le chef de l'Etat tient un discours devant 1 300 militants de son parti et le ton est tout sauf modeste. C'est au cours de ce meeting que Nicolas Sarkozy s'en prend à François Mitterrand, qui avait instauré la retraite à 60 ans en 1982, ce qui lui a valu d'être accusé d'être responsable du déficit actuel des caisses de retraite.

D'après la bande-son du Parisien, l'ancien président socialiste n'est pas la seule cible des railleries présidentielles. Les socialistes actuels ne sont pas épargnés : "Ils s'entendent tellement bien qu'ils s'usent avant d'avoir servi." "Que tous les autres parlent de la présidentielle, c'est leur problème, ils ont si peu à faire !" Ou encore, "chacun sait bien que si c'était pas nous qui assumions les affaires aujourd'hui, la situation serait bien plus difficile".

D'ailleurs, ajoute le chef de l'Etat, "il n'y a pas d'alternative au changement que nous proposons". Nicolas Sarkozy égrène les réformes accomplies, assure que grâce à la loi sur l'autonomie des universités, "des professeurs du monde entier viennent à nouveau" enseigner en France. Un exemple parmi d'autres : il pourrait "les multiplier", promet-il.

"NOS IDÉES SONT MAJORITAIRES"

Des doutes ? Des remords ? Pas le genre de la maison. "Il faut être courageux, nos idées sont majoritaires", explique Nicolas Sarkozy, qui s'étonne de "ce que j'entends, y compris parmi ceux qui participent au débat dans ma propre famille politique. Ils lisent trop ce que disent les journalistes et la gauche".

Le chef de l'Etat s'engage ensuite, sous les applaudissement de ses troupes : "Tant que que je serai président, je refuserai l'augmentation des impôts !" Le gouvernement s'est pourtant engagé à taxer les hauts revenus pour aider au financement des retraites.

Avant de partir, il lance, comme une bravade : "A ceux qui pensent que j'ai changé, je crains une petite déception". Auparavant, il explique, à propos de Jacques Chirac, qu'il fallait "faire les réformes dans les trois premières années", car ensuite, "dans les deux dernières c'est pas possible, il y a les élections". Des élections auxquelles les socialistes ne sont manifestement pas les seuls à penser.
Samuel Laurent

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