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vendredi 6 novembre 2009

Trafic de diplômes à Toulon : le président de l'université démissionne

Laroussi Oueslati a démissionné, vendredi 6 novembre, de son poste de président de l'université de Toulon. Joint par Le Monde, M. Oueslati l'a confirmé, mais ne souhaite pas en discuter tant que le rectorat de Nice n'aura pas reçu sa lettre de démission.

Depuis le 19 octobre, il était suspendu pour six mois de sa fonction élective pour avoir orchestré, avec deux des ses vice-présidents, des "mises à l'écart, pressions, intimidations et menaces de représailles à l'encontre d'enseignants-chercheurs et de personnels de l'université et une saisine de documents qui peut laisser supposer une tentative de destruction de preuves" lors de l'enquête sur un trafic de diplômes au sein de son université. Le 23 octobre, Philippe Tchamitchian, ancien président de l'université Aix-Marseille-III, a été nommé administrateur provisoire pour six mois.
Dans un courriel envoyé ce vendredi midi à l'ensemble de la communauté universitaire toulonnaise, Laroussi Oueslati estime qu'"une telle durée est longue, trop longue dans une période où l'université du Sud Toulon-Var va devoir définir sa politique pour les quatre années à venir. Elle correspond à des délais de procédure et il serait irresponsable de ma part de contribuer à bloquer le rétablissement du processus démocratique à l'USTV aussi longtemps".

"MA DÉMISSION EST LE SEUL MOYEN DE RÉTABLIR LE FONCTIONNEMENT DÉMOCRATIQUE"

L'ancien président de Toulon estime que "trop d'humiliations sont subies quotidiennement par les vice-présidents, les directeurs de services et certains membres du personnel qui ont tout donné à l'établissement depuis de nombreuses années". "Ma démission, dès lors, est le seul moyen de rétablir le fonctionnement démocratique et le libre choix de la gouvernance de l'université par ses acteurs", estime-t-il. Par ailleurs, Laroussi Oueslati se dit "fier de laisser au prochain président, que notre communauté universitaire devra élire, un bilan positif de près de trois années de mandat" : "Il y a deux ans a été ouvert le chantier de nombreuses réformes qui, pour moi, avaient un objectif simple : placer le service public au service du public. Je me suis attaché à mettre en œuvre les changements dans un contexte mouvementé de transformations de notre système d'enseignement supérieur et de recherche."

En conclusion de son courriel, l'ex-président assure : "En tant qu'homme, je continuerai à me battre pour mon honneur. En tant qu'homme, je veux dire à mes amis, en ce moment difficile, et à tous ceux qui, malgré les attaques et les calomnies, me font confiance, à quel point leur soutien m'est précieux. Je sais pouvoir compter sur votre engagement envers notre université, l'université du Sud Toulon-Var." Laroussi Oueslati devra tout de même passer devant un conseil de discipline au sujet des "graves irrégularités dans l'application des textes réglementaires régissant la procédure d'admission des étudiants étrangers et de validation de leurs études". Par ailleurs, une information judiciaire, menée par le parquet de Marseille depuis le 26 mars, est toujours en cours au sujet de l'éventuel trafic de diplômes.
Philippe Jacqué

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